RMC
Travail

"Certains élus écolos et LFI vont sacrifier l'agriculture": la colère de Sylvie, viticultrice, qui "monte à Paris"

placeholder video
Alors que les députés doivent étudier la "loi Duplomb" qui entend faciliter le travail des agriculteurs français, écologistes et insoumis tentent de bloquer l'examen du texte avec près de 3.500 amendements. Au grand dam des agriculteurs qui attendent beaucoup de cette loi comme Sylvie, viticultrice dans le sud de la Drôme, qui explique sa colère sur RMC.

Les agriculteurs sont en colère et plusieurs tracteurs sont devant l'Assemblée nationale ce lundi matin alors que les députés doivent étudier la "loi Duplomb". Cette loi censée "lever les contraintes au métier d’agriculteur", est très critiquée par écologistes, les insoumis et les ONG de défense de l’environnement, notamment parce qu’il réautorise un pesticide.

Viticultrice dans le sud de la Drôme, Sylvie 39 ans, sera à Paris pour la première fois ce mercredi avec d’autres agriculteurs: "On va montrer à nos députés et certains de nos sénateurs qu’ils nous ont enfarinés. Il faut qu'on montre à certains écologistes et députés LFI qu'ils vont sacrifier l'agriculture française pour une dogmatique politique. Ils ne connaissent rien à ce qu'ils vont voter parce qu'ils ne le vivent pas".

>> Suivez notre direct - Blocages, trafic perturbé, aéroports visés... Mobilisation des taxis et agriculteurs ce lundi

"Ce qu’on demande, ce sont des alternatives"

"Trouvons des solutions et arrêtons de matraquer l'agriculture française", peste l'agricultrice.

"Ce qu’on demande, ce ne sont pas des passe-droits mais des alternatives. Pas d’interdiction sans alternative", martèle Sylvie.

"On parle aux Français de néonicotinoïdes et de pesticides dans leurs assiettes, vous imaginez l’image qu’on renvoie ? Ce sont des produits phytosanitaires, pour soigner nos plantes", poursuit la viticultrice, qui craint la concurrence de nos voisins sur le marché de la cerise, l'olive, la noisette, la noix...

Le 3216 RMC du 26 mai - 6h37
Le 3216 RMC du 26 mai - 6h37
3:01

Le gouvernement pourrait accélérer et adopter la loi rapidement

Opposés au texte, les écologistes et les insoumis ont déposé près de 3500 amendements qui pourraient ralentir considérablement l'examen du texte. Mais le bloc central du Premier ministre François Bayrou, en lien avec de nombreux macronistes, va tenter de mettre fin immédiatement aux débats en votant une motion de rejet. Cela laisserait le dernier mot à commission mixte paritaire, la fameuse CMP, conclave de 14 députés et sénateurs, où la droite et le centre sont majoritaires.

Dans ces conditions, la loi pourrait être adoptée bien plus rapidement et calmer la colère montant des agriculteurs.

G.D.