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Piétons prioritaires, éthylotest anti-démarrage… Quelles sont les nouvelles mesures de sécurité routière?

De nouvelles mesures de sécurité routière sont en vigueur depuis cette semaine. Maître Rémy Josseaume, avocat au barreau de Paris et président de l'Automobile-Club des Avocats, vous explique ce à quoi il faut désormais faire attention sur la route.

Le dernier Comité Interministériel de la Sécurité Routière a décidé de la mise en place des 80 km/h mais d'autres mesures sont désormais opérationnelles. Des mesures qui vont "dans le bon sens" pour Me Rémy Josseaume.

13 infractions concernées par la vidéo verbalisation

Désormais, le non-respect de la priorité aux piétons pourra être sanctionné par "vidéo verbalisation" entraînera, outre l’amende de 135 euros, un retrait de 6 points sur le permis de conduire au lieu des quatre prévu initialement. En effet, les derniers chiffres de la Sécurité routières font état de 519 piétons tués sur la route l’année dernière dont 329 en agglomération. La plupart du temps, par des voitures.

"Le gouvernement a élargi le système de vidéo verbalisation. Aujourd'hui vous avez 13 infractions qui sont concernées, dont la dernière sur le refus de priorité aux piétons, mais également le sens interdit, le port de l’oreillette qui lui aussi va pouvoir être vidéo verbalisé et les plaques d’immatriculation illisibles ou non conformes. C’est le titulaire de la carte grise qui va recevoir la contravention".

Mais cette qualification de "piéton" ne caractérise pas uniquement ceux qui marchent: "C’est aussi ceux qui sont en trottinette, ceux qui utilisent les rollers ou encore l'Hoverboard. Tous les nouveaux moyens de mobilité sont considérés comme des piétons".

"C’est un moyen qui permet d’envisager que la personne va se soigner"

L’usage de l'éthylotest anti-démarrage (EAD) est aussi étendu. Le préfet a la possibilité d’obliger un conducteur présentant une alcoolémie supérieure à 0,8 g/l et inférieure à 1,8 g/l, à ne conduire que des véhicules équipés d'un EAD, pour une durée pouvant aller jusqu'à six mois. Le coût du dispositif s’élève à 1.200 euros.

"C’est un moyen qui permet d’envisager que la personne va se soigner et que ça lui fasse passer l’envie de boire au volant. Des stratagèmes permettent de contourner le système, en faisant souffler par exemple une autre personne que vous. Mais si vous vous faites contrôler dans ce cas, vous risquez de perdre 6 points de plus, de voir votre véhicule confisqué et immobilisé et votre passager encours les mêmes sanctions parce qu’il aura contribuer à détourner le dispositif. A l’exception des mineurs de moins de 13 ans qui seront considérés comme irresponsables pénalement".
Le weekend des experts (avec C.P.)