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Prix des carburants: des voix s'élèvent pour réclamer une baisse des taxes

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Alors que les prix des carburants sont au plus haut, des élus veulent que le gouvernement prenne ses responsabilités et baisse les taxes pour faire chuter les prix à la pompe. Parfois même au sein de la majorité, qui voit planner la menace des "gilets jaunes".

Des voix commencent à s'élever au sein même de la majorité pour demander, comme les oppositions, une baisse des taxes sur le carburant. C’est le cas d’élus, notamment dans le camp d'Édouard Philippe ou de François Bayrou, qui craignent que la mesure annoncée, l'autorisation de vendre à perte, soit inefficace, voire contre-productive.

Pour la plupart, ce sont des élus de zones rurales ou de villes moyennes. Sur le terrain, "ça bout", témoigne l'un d'eux, qui se rappelle que les “gilets jaunes” ont émergé avec des prix bien plus bas.

“Il y a une autre solution qui est de diminuer la TVA. J’ai bien conscience de la situation des finances de l’Etat, mais il y a la capacité, il y a des économies à faire”, juge le maire de Reims par exemple, proche d'Édouard Philippe, Arnaud Robinet.

Une responsabilité de Bercy?

À l'Assemblée, le député Modem Richard Ramos compte même déposer des amendements au prochain budget, pour plafonner le niveau des taxes.

“Je propose soit qu’on revienne à une taxe flottante, soit qu’on ait un plafond. Quand le pétrole monte trop, l’Etat arrête de prendre de la taxe. Ce n’est pas à la grande distribution de faire une sorte de charité, c’est à Bercy de dire, 'on est capable de prendre nos responsabilités'. On a eu des recettes supplémentaires, je pense qu’il faut les redonner aux Français”, détaille-t-il.

Deux milliards d'euros de taxes supplémentaires ont bien été encaissées, confirme Bercy. Mais "il n'y a pas de pactole" répète l'entourage de Bruno Le Maire, qui affirme que l'Etat a dépensé bien plus, 16 milliards cette année pour le bouclier sur l'énergie par exemple. Et l'exécutif est agacé par ces voix discordantes au moment d'entamer les discussions budgétaires au Parlement.

Sébastien Krebs avec Guillaume Descours