Refus des paiements par carte: les taxis parisiens de nouveau épinglés par le gouvernement

Les taxis parisiens pas toujours les clous ! C'est ce que constate le gouvernement après une opération menée dans la soirée du 31 décembre. Un taxi parisien sur trois refuse le paiement en carte bancaire alors qu'ils sont légalement obligés de l'accepter depuis 8 ans.
Une situation inacceptable pour le ministre des Transports Clément Beaune surtout à 200 jours des JO. Le gouvernement veut donc renforcer les contrôles sur ces taxis.
"Tous les taxis le font"
Une situation que beaucoup de monde peut constater, et qu'on a pu une nouvelle fois vérifier le 1er janvier aux alentours de la gare du Nord. Dans le premier taxi dans lequel nous sommes montés, impossible de payer en carte bancaire. "Le terminal ne fonctionne pas", nous dit le chauffeur, mais visiblement ça l’arrange.
"Tous les mois, ils nous prennent des commissions quand tu déclares, alors que tu peux ne pas déclarer des espèces. Tous les taxis le font”, assure le chauffeur.
Tous, non. Dans un second taxi, cette fois, le chauffeur accepte la carte bleue, mais il comprend les collègues qui ne le font pas.
“Le terminal bancaire nous coûte 35 euros par mois et les frais, c’est 0,13%”, détaille-t-il.
Une augmentation de l'amende?
Parfois encore plus, ajoute Nordine Dahmane, président du syndicat CFTC Taxis, pour qui le renforcement des contrôles voulu par le gouvernement n’est pas une solution.
“Ce n’est pas avec de la répression qu’on va résoudre le problème. La majorité des taxis prennent volontiers le paiement par carte et on arrivera un jour à faire du 100%”, assure-t-il.
C’est en tout cas l’objectif du ministre des Transports, qui demande une augmentation de l’amende pour les chauffeurs hors-la-loi. Pour l’instant, elle est fixée à 68 euros.
Pourtant, le paiement par carte bancaire devrait permettre de lutter contre la concurrence des VTC. C'est ce qu'invoque Mehdi sur le plateau des "Grandes Gueules": "C'est une perte de client. On a des professionnels qui n'ont que la carte professionnelle et ce n'est pas normal de les refuser", assure-t-il. "On perd des positions en station, certains vont filtrer leurs courses en refusant ou non la carte bleue", explique le chauffeur de Taxi.