Attentats de Londres: Peut-on mieux lutter contre les terroristes sur les réseaux sociaux?
Quelques heures après l’attaque de Londres, Theresa May a posé la question du rôle des réseaux sociaux. La Première ministre regrette qu’ils puissent "offrir à cette idéologie l'espace sécurisé dont elle a besoin pour prospérer, exactement ce que font internet et les grands fournisseurs de services en ligne". Peut-on vraiment lutter contre le terrorisme en travaillant avec les géants du web?
Pour Chems Akrouf, spécialiste du renseignement, il faut surveiller davantage l'activité sur les réseaux sociaux.
"On est face à une menace terroriste grandissante. Face à des gens qui peuvent tuer nos enfants. Qui peuvent détruire la démocratie. Ce travail-là doit demander une coopération avec les fournisseurs d’accès, des réseaux sociaux, pour qu’ils soient associés à la lutte antiterroriste. En prévenant rapidement qui sont les propriétaires de ces sites, mais également stopper rapidement cette propagande".
Pour Anne Giudicelli, spécialiste des questions de terrorisme, d’autres méthodes doivent être mises en place pour contrer la mouvance terroriste.
"Cela n’empêchera jamais une expression sur les réseaux sociaux cryptés. Qui sera d’autant plus difficile à identifier qu’elle sera de plus en plus clandestine. Je pense qu’il y a d’autres méthodes pour surveiller, notamment les infiltrations de ces réseaux-là, qui fonctionnent déjà. Ça se fait, ça se pratique. Mais les ressources européennes et nationales ne sont pas suffisantes en terme de nombre".