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Virgil, Hestia... Faut-il se méfier des start-up "proptech" qui aident à acheter ou louer un logement?

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La crise de l'immobilier fait mal à de nombreux Français. De nombreuses start-up proposent de l'aide aux particuliers qui ont dû mal à acheter ou louer un logement en raison de la situation actuelle. Comment fonctionnent-elles? Que valent-elles? Peut-on leur faire confiance?

Que ce soit pour acheter un bien ou pour trouver une location, on est dans une période très compliquée. Mais quelques start-up peuvent faciliter les choses. On appelle ça les "proptech", toutes les start-up qui réinventent la conception et la construction des bâtiments, mais aussi la vente, la location, la rénovation.

Plein de choses extrêmement intéressantes sur des systèmes de financement innovants. Pour les primo-accédants potentiels par exemple, des jeunes actifs qui souvent restent locataires malgré eux, qui voudraient acheter mais sont très handicapés par l’augmentation des taux d’intérêt et le durcissement du crédit, ou il alors il faut aller très loin de l’endroit où ils travaillent, ou acheter un tout petit logement.

La start-up française Virgil propose un système de financement ingénieux : co-investir avec celui qui veut acheter une maison ou un appartement… Contre une quote-part de votre logement. Concrètement, cette start-up va payer 10% du prix à votre place, jusqu’à 100.000 euros, en échange de 15% de l’appartement. Evidemment ça ne veut pas dire qu’on va occuper une chambre chez vous, cet argent elle va le récupérer au moment de la revente ou au bout de 10 ans au maximum.

Ca permet d’avoir un apport personnel conséquent. Evidemment, ce n’est pas magique non plus, il faut a minima être éligible à un prêt de la banque, donc être en CDI, pas en période d’essai, avoir un taux d’endettement maximal de 35% pour rembourser les 90% restants de l’appartement. L’entreprise a déjà accompagné plus de 10.000 projets. En plus de ça, la start-up accompagne dans toutes les démarches, pour l’obtention du prêt, les démarches chez le notaire et même pour négocier l’appartement au bon prix.

On n'arrête pas le progrès : Ces startups qui vous aident à acheter un logement - 02/10
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Des logements en leasing

Le "leasing", comme pour les voitures, ça existe aussi pour les appartements et les maisons. Proposé notamment par une autre start-up française qui s’appelle Sezame. On peut aussi citer Hestia. Le principe : de la location avec option d’achat. Exactement comme pour les voitures! Autrement dit, ce sont ces entreprises qui achètent et possèdent la maison ou l’appartement parce que vous n’avez pas forcément les moyens d’acheter à l’instant T. Vous commencez par payer un loyer, et sur ce loyer 20% sont mis de côté chaque mois et serviront à un futur apport.

Vous avez ensuite trois ans pour lever l’option d’achat, autrement dit obtenir un prêt et acheter le logement. La cible, ce sont les personnes qui ont un profil correct mais dont les banques ne veulent pas, comme les jeunes actifs avec de bons salaires mais pas d’apport. Là encore, petit bémol: on ne peut pas acheter n’importe quoi, l’entreprise regarde si les biens sont potentiellement rentables. Et n’acceptent qu’un dossier sur cinq.

Location: la galère pour avoir un garant résolue?

Là on parlait de ceux qui ont la chance de pouvoir acheter. Mais certains ont déjà du mal à louer, et là aussi il y a des innovations. 75% des candidats à la location rencontrent des difficultés pour trouver un logement. Parmi les problèmes, il y a notamment, surtout dans les grandes villes, l’obligation d’avoir un garant, même quand on a un salaire correct. Et parfois, on en n’a pas!

L’idée qu’a eu Garantme, c’est de se porter caution à la place du locataire, qu’il soit étudiant, jeune actif, travailleur indépendant, retraité, moyennant finance évidemment: ça coûte 3,5% du prix du loyer. Pour un loyer de 500 euros, ça représente une vingtaine d’euros par mois. Là encore, ce n’est pas magique, on va quand même vous demander des garanties, sur vos revenus, mais contrairement au système classique on ne vous oblige pas à présenter des revenus réguliers. Si vous avez de l’épargne par exemple, ça passe aussi.

Anthony Morel (édité par J.A.)