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Plus de 200 députés sortants ne se représentent pas: "Faire carrière en politique, c’est terminé"

L’hémicycle de l’Assemblée nationale va connaitre l’un des plus grands renouvellements de son histoire. Au moins 212 députés sortants ne se représenteront pas. C’est le cas de Nicolas Bays, député PS de la 12ème circonscription du Pas-de-Calais.

Dimanche, les Français sont attendus aux urnes pour choisir leurs députés. Selon le sondage Pop2017 BVA-Salesforce, La République en Marche serait largement en tête des intentions de vote. La plupart des candidats étant issus de la société civile, de nouveaux visages entreront en politique. De plus, près de 212 députés ne se représentent pas, comme Nicolas Bays, député PS de la 12ème circonscription du Pas-de-Calais et invité dans 100% Bachelot. 

"Je pense que c’est la première fois dans l’histoire de l’Assemblée nationale, qu’autant de députés ne se représentent pas. Faire carrière en politique c’est terminé. Maintenant, on entre en politique pour un ou deux mandats. Il faut penser à faire autre chose avant et après. Il faut reconnaître que j’ai été élu d’une famille politique qui a connu beaucoup de déconvenues pendant cette législature. Ça a contribué aussi à ma décision. J’ai eu du mal à vivre le comportement des frondeurs quand j’étais député légitimiste. J’ai eu du mal aussi sur le terrain, à expliquer certaines de nos décisions. Quand on est un tout jeune député, ce sont parfois des choses difficiles à vivre".

Pour Nicolas Bays, la politique se termine. Trop de critiques, de déplacements et un salaire qui n’est pas forcément meilleur que dans le privé. "Je suis un jeune papa et le mandat de parlementaire ce n’est pas seulement l’Assemblée nationale. On est aussi sur le terrain à faire des permanences. Si vous n’allez pas sur les marchés, on considère que vous ne travaillez pas. Mais si vous n’êtes pas à l’Assemblée, vous ne travaillez pas non plus. Vous avez des reproches permanents, de la part des concitoyens qui ne connaissent pas la réalité du travail parlementaire."

"Il faut arrêter de croire que 'parlementaire', c’est une classe de nantis protégés. Personnellement, je gagnais mieux ma vie dans le privé. J’ai dû démissionner de la fonction que j’avais dans le privé. Donc je vais faire partir mon CV, dans la branche dans laquelle j’étais précédemment".

100% Bachelot avec A.B.