RMC

Commando Erignac: le fils d'Alain Ferrandi déplore "des arguments qui n'ont pas de sens"

La Cour d'appel de Paris a rejeté ce mardi la demande d'aménagement de peine d'Alain Ferrandi, condamné à la perpétuité en 2003 pour l'assassinat du préfet Erignac.

La demande de semi-liberté d’Alain Ferrandi, l’un des membres du commando Erignac condamné à la prison à perpétuité en 2003, a été rejetée ce mardi par la Cour d’appel. Elle avait été acceptée le 24 février dernier, mais le parquet national antiterroriste avait fait appel de cette décision.

Les juges de la Cour d’appel estiment que le contexte actuel en Corse n’est pas assez apaisé pour accorder au détenu corse un aménagement de peine.

Ce refus d’aménagement de peine est un acharnement, estime Simon Paulo Ferrandi, le fils d’Alain Ferrandi: "Ma grand-mère est très âgée, ça fait 24 ans qu'elle attend de voir son fils dehors. Est-ce qu'elle ne va pas fermer les yeux avant d'avoir cette vision-là? Ça nous inquiète tous les jours, comme n'importe quel fils qui verrait son père en prison depuis 24 ans sans voir la moindre possibilité de sortie, puisque chaque démarche entreprise se heurte à des arguments qui n'ont pas de sens".

"Un parcours carcéral exemplaire"

La Cour d’appel estime qu’accorder la semi-liberté à Alain Ferrandi comporte un risque de trouble à l’ordre public. C’est incompréhensible selon Me Françoise Davideau, son avocate: "Il a un parcours carcéral exemplaire, reconnu et validé par la Cour. On est sur une prise d'otage d'Alain Ferrandi, c'est incompréhensible. Ils rendent un jugement qui est politique".

Car cette décision "ne repose en rien sur la personnalité de mon client" précise l’avocate, qui va se pourvoir en Cassation.

La Cour d’appel rendra sa décision le 13 juin prochain sur la demande de semi-liberté de Pierre Alessandri, autre membre incarcéré du commando Erignac. Il a déjà essuyé deux refus en appel, en 2020 et 2021. Une première demande avait été rejetée en 2019, un refus confirmé en appel en 2020.

https://twitter.com/paobenavente Paulina Benavente Journaliste RMC