Adrien Quatennens: "Ceux qui ne votent pas n'attendent pas que la gauche se rabiboche pour venir voter"

Si certains à la France Insoumise appellent à une union des gauches, le nouveau numéro 2 du parti Adrien Quatennens estime, lui, qu'il faut plutôt chercher des moyens pour que les citoyens s'investissent davantage en politique.

L'union de la gauche ne fait pas l'unanimité à La France Insoumise. Dimanche, Clémentine Autain avaient réuni des personnalités du monde politique, syndical et associatif pour "fédérer la gauche". Un objectif que ne partage pas le numéro 2 du parti Adrien Quatennens.

"Je pense que ce qu'il convient de faire n'est pas de rassembler un camp. Quand on a presque la moitié des électeurs qui décident de ne plus y aller, c'est à eux qu'il faut s'adresser. Et ceux qui sont dans la grève civique n'attendent pas que la gauche se rabiboche pour venir voter. Ils veulent qu'on règle leurs problèmes du quotidien", a-t-il expliqué ce mercredi chez les GG.

"Un outil au service de la réimplication du peuple en politique"

Le député du Nord estime que son parti doit être réinvesti par les citoyens:

"La France Insoumise doit être un outil au service de la réimplication du peuple en politique. Il faut que les gens cessent de penser que la politique est le domaine réservé aux spécialistes qui n'en font qu'à leur tête. Il y a deux ans, j'étais conseiller clientèle sur un plateau téléphonique, j'avais un BTS en poche et je n'ai pas fait de grande école pour faire de la politique. Je suis donc la démonstration du fait que si on s'implique en politique, on peut y arriver".

Interrogé sur la personnalité de Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens défend le leader de La France Insoumise, pourtant critiqué jusque dans son propre camp. Jean-Luc Mélenchon devra comparaître en correctionnelle en raison des accrochages qui avaient émaillé les perquisitions au siège de LFI en octobre dernier.

"Jean-Luc Mélenchon a ce rôle d'intellectuel qui a ouvert la voie. Plus que tous les autres, nous subissons des attaques répétées. Ce qui se servent de l'argument de la perquisition sont généralement ceux qui n'avaient pas l'intention de voter pour nous avant. Mais maintenant, ils n'ont plus besoin d'argumenter sur le fond, ils sortent le joker de la perquisition", a .

Paulina Benavente