"Darmanin et Schiappa donnent des leçons de laïcité mais sont des tartuffes", juge Adrien Quatennens
Malgré une épidémie de Covid-19 qui continue de frapper de plein fouet la France, la classe politique parvient à trouver d'autres champs de bataille pour s'affronter. Récemment, c'est la mise en place de réunions non-mixtes, comprendre réservées aux personnes "racisées" et sans personne blanche, par l'Unef, qui a occupé une place centrale dans les débats politiques. A tel point que plusieurs voix à droite ont demandé la dissolution du syndicat étudiant.
De quoi faire monter au créneau la gauche, et notamment Jean-Luc Mélenchon qui a signé une tribune s'en prenant au ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer, occupé à vouloir rendre illégales les réunions en "non-mixité".
"Le débat qui nous occupe aujourd'hui sur la question de l’Unef est d’abord le débat sur la dissolution", a défendu ce jeudi sur le plateau des "Grandes Gueules" le député de La France insoumise Adrien Quatennens, évoquant un syndicat historique, même s'il ne représente plus que 2% des étudiants, alors que les étudiants sont de plus en plus nombreux à se presser devant les banques alimentaires. Une première sortie qui a étonné sur le plateau, Maxime Lledo, étudiant lui-même, assurant avoir peu vu l'Unef sur la question de la misère étudiante.
Mais pour Adrien Quatennens, il y a un vrai objectif à ces réunions: "Il s’agit de dire qu’il y a des gens qui subissent des discriminations, comme des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles qui décident d'en parler entre elles. Cela ne veut pas dire qu'elle déteste les hommes ou qu'elles les excluent. De la même manière il y a des gens qui subissent le racisme et ont besoin de se retrouver entre eux. On est passé de groupes de paroles à: 'Au secours, des réunions interdites aux blancs'".
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"Vous ne trouverez jamais un élu LFI d'accord pour qu'on subventionne des cultes"
"Ce petit schéma qui fait le jeu de l'extrême-droite procède à une grande diversion. On ne demande pas a l’Union des étudiants juifs de France d’élire un musulman pour faire acte de républicanisme, c'est ridicule", ajoute le député, qui estime que ne pas s'opposer à ces réunions n'est pas contraire à la laïcité ou aux valeurs républicaines. Des valeurs qu'il estime bafouées d'ailleurs par deux ministres notamment:
"Dans le débat séparatiste à l'Assemblée nationale, nous avons été les seuls à tenir une ligne républicaine et laïque jusqu'au bout. Il y a plein de personnes qui donnent des leçons de laïcité et de républicanisme et qui sont des tartuffes. Je vais en citer deux: Gérald Darmanin et Marlène Schiappa qui ont décidé de mener une guerre contre EELV sur la mosquée de Strasbourg. Mais personne ne s'interroge sur le fait de savoir pourquoi à Strasbourg ont peut financer des cultes".
Et de justifier: "La France Insoumise a proposé un amendement dans la loi principe républicain pour abroger le concordat en Alsace Moselle. Vous ne trouverez jamais un élu LFI d'accord pour qu'on subventionne des cultes quels qu'ils soient. Pourquoi ne l’ont-ils pas accepté ? S'ils l’avaient fait, il n'y aurait même pas de débat", conclu Adrien Quatennens.
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