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Il y avait des économies à faire sur l'aide médicale d'Etat avant de toucher au budget de l'armée

Pour le député LR des Alpes-Maritimes, invité ce mercredi des Grandes Gueules, le général Pierre de Villiers n'avait "pas d'autres choix" que de démissionner.

Invité ce mercredi des Grandes Gueules, le député Les Républicains des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a réagi à l'annonce de la démission du général Pierre de Villiers, qu'il a qualifié de "général courage", pour avoir dénoncer le coup de rabot de 850 millions d'euros sur le budget de l'armée. Le différend entre le chef d'état-major des armées et le président de la République était tel, selon Eric Ciotti, que le général "n'avait pas d'autres solutions. Il a choisi la voix de l'honneur et du courage".

"Il a été tancé par le chef de l'Etat qui a fait preuve de plus d'autoritarisme que d'autorité, estime le député. De Villiers, c'est le général courage: il préfère défendre les moyens des armées françaises plutôt que privilégier sa fonction et se taire. Il a tiré les conséquences d'une erreur très lourde commise par le pouvoir".

"Des économies à faire ailleurs"

Pour Eric Ciotti, le chef de l'Etat a commis une erreur – "la première" – en diminuant le budget de l'armée. "Ces 850 millions d'euros d'économies, on pourrait les faire ailleurs. Il y a 57% de dépenses publiques dans le pays. 3% sont consacrées à la défense nationale, à la sécurité et à la justice. C'était de l'ordre de 4% au début des années 90. On voit bien que l'Etat s'est désarmé progressivement. Et en même temps on a 34% de dépenses liées à la protection sociale. On dépense un milliard d'euros pour l'AME (aide médicale d'Etat) pour les clandestins, 2 milliards pour l'asile - qui est détourée de sa mission première -. Et ce sont les policiers, les gendarmes et les militaires qui font les frais de ces économies".

"Ce gouvernement oublie que nous sommes en guerre contre le terrorisme et que ce n'est vraiment pas le moment de baisser la garde. Le Général de Villiers a dit cette vérité et il a été exécuté pour cela", a conclu Eric Ciotti, qui s'est dit "choqué de l'irresponsabilité de ce pouvoir".

P. Gril avec les GG