J'ai retrouvé chez Benoit Hamon un discours misérabiliste
C’est un véritable coup de gueule qu’a poussé Zohra Bitan dans les Grandes Gueules lundi. Cette ancienne conseillère du PS à Thiais (94), était la porte-parole de Manuel Valls pendant la primaire socialiste de 2011. Aujourd’hui, elle dresse le bilan d’une gauche qu’elle ne reconnait plus, qu’elle ne supporte plus.
"Sur la forme rien à dire, c’était festif, une foule plutôt jeune, plutôt populaire, donc j’ai retrouvé la gauche que j’ai quitté, en tout cas le PS que j’ai quitté il y a 6 ans. En revanche, j’ai retrouvé la raison pour laquelle j’ai fui. La gauche promet de prodiguer des drogues pour calmer les pauvres. Elle ne crée pas de la richesse, elle vient au secours des pauvres. L’individu pour la gauche n’existe pas dans sa capacité à l’effort, dans sa capacité à sortir de sa condition sociale. Il n'est responsable de rien. Alors c’est vrai, on n’est pas responsable de la condition sociale dans laquelle on est, mais on peut aussi être aidé pour en sortir. J’ai retrouvé cette gauche qui nie et qui méprise la capacité, l’autonomie, l’intelligence de ceux qui ne sont pas nés du bon côté".
Pour elle, la gauche ne propose aucune mobilité sociale et les personnes aux faibles revenus sont condamnées à rester dans leur situation.
"Ce n’est pas sévère, c’est la réalité, je trouve plus méprisant et humiliant de considérer que ces gens ne sont pas aptes à l’effort. A la place, on leur propose la gamelle du RMI, les Restos du cœur, la garantie jeune… Moi j’ai envie que la gauche propose de la richesse, pour que tout le monde ait un travail et de la dignité. J’ai envie que la gauche propose de s’élever vers des niveaux culturels, de faire ses propres efforts. Dimanche, j’ai retrouvé dans Benoit Hamon, un discours misérabiliste, victimisant, disant qu’encore une fois, les riches ce n’est pas bien. Mais quand il n’y aura plus de riches, comment les pauvres vont-ils travailler?"