Meeting de Zemmour: "On a trouvé 11 cocktails molotov" dénonce Benjamin Cauchy, soutien du candidat
Militants de SOS Racisme frappés en pleine salle, chaises qui volent, journalistes exfiltrés, candidat agrippé, tensions avec des antifas à l'entrée, le premier meeting d'Eric Zemmour ce dimanche à Villepinte a été émaillé de nombreuses violences.
Avant même le début des hostilités, les CRS avaient procédé à de nombreuses interpellations auprès de manifestants opposés à la venue du candidat d’extrême-droite. A la mi-journée, 59 personnes avaient été interpellées et 79 verbalisés pour manifestation sur un périmètre interdit selon BFMTV. Onze cocktails molotov ont été saisis par les forces de l’ordre.
A l’intérieur, le discours d’Eric Zemmour a commencé par plusieurs saillies contre les journalistes avant que des journalistes de Quotidien soient exfiltrés, escortés par la sécurité, et que des militants de SOS Racisme soient frappés.
"Je dénonce toute la violence, quelle qu’elle soit. Elle a commencé à l’extérieur où des centaines d’antifas étaient rassemblés", assure ce lundi sur le plateau des "Grandes Gueules", sur RMC, Benjamin Cauchy, ancien "gilet jaune" et soutien d’Eric Zemmour. "Concernant l’incident avec les militants de SOS Racisme, il est regrettable. J’appelle tous les sympathisants d’Eric Zemmour à avoir une conduite digne et laisser faire les services de sécurité", ajoute-t-il.
"Si on est raciste et homophobe, on peut être comme un poisson dans l’eau dans ce genre de meeting"
Interrogé sur les images d’un homme assénant de violents coups de poing à une militante, il préfère éluder et évoquer onze cocktails molotov "retrouvés à l’intérieur du meeting" (sur des antifas contrôlés à l’extérieur selon plusieurs médias, ndlr). "Nos services de sécurité ont trouvé, avant que le public ne rentre, des barres à mine à l’intérieur de la salle, des parpaings cachés dans les toilettes et des cailloux sur les chaises. Alors qui sème la violence et la haine?", interroge Benjamin Cauchy.
"Des militants antiracistes dans un meeting d’un candidat déjà condamné pour racisme, personnellement je ne l’aurais pas fait, je me serais attendue à de la violence", juge de son côté Joëlle Dago-Serry. "Mais si on est un peu raciste, un peu homophobe un peu sexiste, on peut se retrouver comme un poisson dans l’eau dans ce genre de meeting. Il y avait un service de sécurité et on aurait pu les laisser évacuer ces militants sans que les gens leur tapent dessus comme des sauvages".
Ces personnes "n'avaient pas à être là, il ne faut pas venir faire de provocation dans notre salle", a assuré à l'AFP Antoine Diers, un membre de l'équipe de campagne d'Eric Zemmour. Lundi matin sur RMC, Dominique Soppo le président de SOS Racisme, a annoncé que plusieurs plaintes allaient être déposées.
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