Après la Haute-Marne, d'autres départements s'impatientent pour revenir aux 90 km/h sur les routes départementales
Si la Haute-Marne peut revenir à 90 km/h dès ce jeudi, c'est paradoxalement grâce à un avis défavorable de la sécurité routière du département. Un avis consultatif, mais absolument nécessaire pour prendre une décision définitive. Le président de la Haute-Marne a décidé de passer outre, pour installer 476 kilomètres de routes départementales à 90 km/h.
"La prévention routière est bien évidemment opposée, mais c’est son rôle. Ce qui m’intéresse à moi c’est la Haute-Marne et les chiffres de Haute-Marne de son pas probant en termes de mortalité sur les routes. Au contraire, on constate même une dégradation au niveau des accidents", affirme Nicolas Lacroix, président du conseil département de Haute-Marne.
D'autres départements veulent suivre le mouvement. Mais il manque ce fameux avis de la sécurité routière.
La Corrèze et le Cantal dans les startings blocks
Et beaucoup s'impatientent, comme en Corrèze et dans le Cantal, qui souhaitent passer tout leur département à 90 km/h. "Un véritable scandale", s'emporte un responsable du département du Cantal, certain que l'Etat tente de freiner l'initiative. "Nous sommes remontés comme des pendules, c'est une mesure essentielle pour notre département, le plus enclavé de France", poursuit-il.
Devant les conditions strictes du gouvernement, d'autres départements ont même dû revoir leurs ambitions à la baisse. En Côte d'Or par exemple, le département veut hausser la vitesse maximum sur 1000 kilomètres de routes, alors qu'il visait initialement jusqu'à 4500 kilomètres.