+20% sur l'huile d'olive: Michel-Edouard Leclerc tacle l'agro-alimentaire et vise Arnaud Rousseau

Depuis la crise agricole majeure qui a traversé le pays, il s'était fait plutôt discret. Michel-Edouard Leclerc, patron du groupe éponyme, revient petit à petit dans les médias. Invité de RMC-BFMTV ce lundi 29 avril, il est revenu dire que le "gros" de l'inflation est "derrière nous" sans que les prix reviennent aux niveaux de l'année dernière. Il regrette en revanche toujours que certains industriels profitent de la situation pour continuer à faire flamber les étiquettes des prix.
L'huile d'olive prend par exemple 20% en moyenne. Et Michel-Edouard Leclerc estime que ce n'est pas à lui qu'il faut poser la question. "Il faut demander ça à M. Rousseau", glisse-t-il avec un large sourire rempli de sous-entendus.
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, est le président non-exécutif du groupe Avril, géant de l'huile, avec notamment la marque Lesieur.
Crise agricole: "On nous mettait en cible", fulmine Leclerc
"Pendant les mois où je ne suis pas venu à la télévision, personne ne m'a contacté, ni les syndicats, ni le ministère de l'Agriculture. On nous mettait en cible, mais quand on ne joue pas le jeu, ils n'avaient rien à nous demander", explique-t-il, semblant avoir encore au travers de la gorge que la grande distribution ait été parmi les cibles désignées de la crise agricole.
"Nous n'avions pas à être montrés du doigt aux agriculteurs pour résoudre cette crise", lance-t-il.
"C'est incroyable les marges qu'ils ont sorties"
"L'industrie agro-alimentaire internationale a fait ses choux gras de cette inflation", accuse-t-il, notant par exemple les marges "incroyables" de marques de nourriture pour chien et chat.
"Tous les grands de l'agro-alimentaire ont sorti des marges allant jusqu'à 15 et 20% pendant la crise et pendant que les consommateurs devaient payer des hausses de 30 à 40%", illustre Michel-Edouard Leclerc.
"Il y a des moments il faut savoir ne pas être la cible", conclut-il.