"Victoire": selon Michel-Edouard Leclerc, les industriels sont devenus "raisonnables" sur les prix

La première bonne nouvelle de 2024? Dans les rayons des supermarchés, les prix de l'alimentaire vont baisser, assurent de nombreux acteurs du secteur. "Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, va pouvoir le dire et cette fois, il aura raison", promet ce lundi sur RMC et BFMTV Michel-Edouard Leclerc, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc.
Si les négociations entre industriels et distributeurs font toujours rage, le patron des hypermarchés Leclerc se dit confiant quant à un retour des prix vers la normale. L'inflation alimentaire, qui était de 21% sur deux ans, devrait ainsi faire son retour dans la moyenne de l'inflation en France. Pour 2024, on aura entre 2,5 et 3%. Ce serait une belle victoire", prédit Michel-Edouard Leclerc.
"Les industriels ont compris qu'ils avaient fait une belle connerie"
"Dans l'ensemble, les industriels ont compris qu'ils avaient fait une belle connerie en voulant rafler la mise en trois ans depuis le Covid-19 et ils sont devenus plus raisonnables", ajoute-t-il.
Mais les industriels ne sont pas les seuls responsables, tempère-t-il. "Ce serait injuste de présenter les choses de façon manichéenne. Tout le monde a eu des hausses de coûts, mais tout le monde est parti très tard pour les négocier. Quand on est une grande multinationale, on peut étaler les hausses sur dix ans mais là, on a tapé les Français de façon odieuse", estime Michel-Edouard Leclerc.
Les baisses de prix de certains produits devraient se voir dès la fin des négociations commerciales, le 31 janvier prochain, a promis le ministre de l'Economie Bruno Le Maire dimanche sur France 3.
Quels produits devraient baisser?
Ces baisses des prix devraient concerner certains produits seulement: "On aura des poches de baisse", explique Michel-Edouard Leclerc. "Les jouets, le textile, tout ce qui vient de loin, d'Asie et d'Océanie, va baisser parce que le prix des conteneurs a été divisé par trois ou quatre", assure-t-il.
"Le marché des céréales et celui du café se sont retournés. On va donc avoir des baisses sur la farine, donc les pâtes, les pizzas... Je ne sais pas de combien mais ça va baisser", défend Michel-Edouard Leclerc.
D'autres combats sont toujours à mener, prévient le distributeur. A commencer par celui contre Pepsico, l'industriel américain disparu des rayons de Carrefour en raison de prix trop élevés. "Moi, je continue à vendre du Pepsi, je ne désespère pas de gagner la bataille des prix. On va y arriver", prédit Michel-Edouard Leclerc. Pour gagner ce combat, il vante ses bons résultats et le gain d'1 million de clients supplémentaires en 2023, "grâce à des prix moins chers".