L’immobilier neuf au plus bas: pourquoi la crise n’en finit plus

Le marché de l'immobilier neuf n'en finit plus de s'enfoncer dans la crise, avec de nouveaux chiffres au plus bas. Le nombre de permis de construire délivrés a reculé de 2,1% entre août et septembre, à seulement 26.000. C'est un tiers de moins que la moyenne mensuelle avant le premier confinement. Et sur les 12 derniers mois, on en est à 337.100 logements neufs autorisés, c'est le chiffre le plus bas depuis au moins 2015.
Evidemment, ce n'est pas mieux du côté des mises en chantier, c'est même encore pire... On est au plus bas depuis 24 ans! Avec 18.900 mises en chantiers en septembre, c'est 10% de moins qu'en août. Or, il faudrait construire environ 500.000 logements par an en France pour ne pas avoir de crise du logement.
Production, demande... La double peine
Pourquoi le secteur n'arrive-t-il pas à repartir? Parce que les causes de la crise sont toujours là... La production de logements s'est effondrée et la demande de logements aussi. C'est la double peine.
La production a chuté parce qu'il n'y a pas assez de permis de construire et à cause de l'inflation qui a fait flamber les coûts des matériaux et de l'énergie. Les coûts ont aussi augmenté à cause des nouvelles normes environnementales. Et la demande, elle aussi, s'est effondrée. Là aussi, à cause de l'inflation et de la hausse très rapide des taux d'intérêts.
Des entreprises en grande difficulté
Même si maintenant ça repart à la baisse, les Français ont perdu un pouvoir d'achat immobilier monumental. Puisque dans le même temps, les prix ont à peine baissé. Bref, le marché est complétement bloqué. Et ça se voit malheureusement dans les faillites et les licenciements du secteur.
Le premier promoteur privé du pays, Nexity, licencie 300 personnes. Le deuxième constructeur de maisons du pays, AST, est sous procédure de sauvegarde. Et à Lyon, le promoteur immobilier Alila a été liquidé ce lundi.