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Les Français devraient perdre 1% de pouvoir d'achat en 2022: pourquoi c'est historique

C'est presque du jamais-vu. Le pouvoir d'achat va baisser en moyenne de 1% par famille en 2022 selon les deniers chiffres de l'INSEE. La troisième pire année sur les 50 dernières années. Mais certaines bonnes nouvelles sont tout de même à venir.

L’INSEE vient de publier ses premières prévisions pour l’ensemble de l'année 2022 et le verdict est sévère: le pouvoir d’achat baissera en moyenne de 1% par famille sur l’ensemble de l’année. Ce qui serait la troisième pire année depuis 50 ans après 2013 et 1984 (avec des baisses de 1,8 % à l'époque).

Cette hausse se fait principalement sous l’effet de l’accélération de l’inflation qui pourrait atteindre à l’automne près de 6.5% voire 7%. L’inflation énergétique se calmerait en revanche de son côté, et le coût de la vie serait davantage tiré vers le haut par les prix des services (50% de la consommation des ménages: logement, transport…), de l’alimentation et de tous les biens manufacturés (équipement du foyer, meubles, automobile, électronique etc…).

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Le pire derrière nous?

La bonne nouvelle, c’est que le pire serait quand même derrière nous. Pour l'INSEE, l’année 2022 sera très contrastée. En effet, cette baisse serait vraiment concentrée sur le premier semestre, puis le pouvoir d'achat repartirait à la hausse au second semestre (0.8 % au T3 et 0.9% au T4) sous l’effet de revalorisations mécaniques de certains minimas comme celles du SMIC et sous l’effet de l’accélération de la hausse des salaires et de la bonne résistance de l’emploi (200.000 créations nettes attendues sur l’année).

Autres mesures qui vont aider le pouvoir d'achat à ne pas s'effondrer, les mesures qui vont concerner les salaires dévoilées ce lundi par Les Echos. Comme la reconduction et augmentation du plafond de la prime Macron exceptionnelle de pouvoir d’achat, la revalorisation du point d’indice de la fonction publique, l'augmentation des prestations sociales (revalorisation de 4% des pensions de retraites, des minima sociaux, des allocations familiales, de la prime d’activité).

Bruno Le Maire a également confirmé ce lundi une revalorisation de 3,5 % des APL, niveau auquel pourrait être plafonnée la hausse des loyers, ainsi que des mesures ciblées d’aide pour les dépenses de carburants et d’alimentation et la suppression de la contribution à l’audiovisuel public.

Emmanuel Lechypre avec MM