Nouvel embargo sur les produits pétroliers raffinés russes: ce qui change
L’embargo européen qui interdit tous les produits pétroliers raffinés russes importés par voie maritime est entré en vigueur ce dimanche. Les produits pétroliers raffinés russes exportés par voie maritime ne pourront plus rentrer dans l'espace européen. Concrètement, cet embargo interdira aux cargaisons de kérosène, essence, bitume, fioul ou encore diesel en provenance de Russie d’être débarquées dans les ports européens.
Il intervient quelques semaines après l'entrée en vigueur en décembre d'un premier embargo de l'UE sur le brut russe transporté par voie maritime.
Du pétrole russe raffiné en Inde
Va-t-on manquer de carburants? Le principal problème, c’est l'approvisionnement de l'Europe en diesel, le carburant le plus utilisé en Europe. Malgré une forte diminution depuis près d'un an, plus d'un quart des importations de diesel par l'Europe venait toujours de Russie début 2023, selon S&P Global. On en fabrique mais pas assez.
Les pays européens ont commencé à se préparer en constituant des stocks importants et à se tourner vers d’autres fournisseurs comme les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, l’Inde, la Chine ou les Emirats arabes unis et le Koweït.
Les prix du diesel vont-ils donc grimper? Au moins, rester sous tension. Evidemment, ces pays facturent au prix fort. Les Indiens, notamment, qui achètent du brut russe bon marché et revendent au prix fort leur diesel raffiné à l’Europe. Il faut aussi compter avec l'allongement des trajets maritimes d'approvisionnement.
Et puis, les capacités de nos raffineries européennes augmentent peu. Avant que tout rentre dans l’ordre, le diesel devrait rester durablement autour de 1,90 euros le litre.