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Économie

Prix des carburants: face à la nouvelle hausse, l'Etat demande un effort aux grandes enseignes

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Le prix du carburant frôle de nouveau les 2 euros le litre. Face à cette situation difficilement tenable pour les automobilistes, le gouvernement veut demander aux enseignes de la grande distribution de prolonger leurs opérations à prix coûtant.

Alors que le prix du litre de carburant se rapproche du seuil symbolique des 2 euros, le gouvernement demande aux distributeurs de carburants "un effort de solidarité". Les enseignes de la grande distribution, Total, Shell, Esso et consorts, sont conviées à 8h30 ce mardi par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.

Les prix des carburants ont en effet à nouveau augmenté depuis la semaine dernière, selon les chiffres publiés par le gouvernement. Le SP95 a pris 0,9 centime par litre et s'établit à 1,93 euro, et le gazole 2,3 centimes à 1,88 euro.

Mais si on élargit la focale, la hausse est plus spectaculaire. Depuis début juillet, l'essence a augmenté de 14 centimes et le gazole de 22 centimes.

La ministre de la Transition énergétique va demander aux enseignes de la grande distribution de prolonger leurs opérations à prix coûtant. Intermarché vient d'annoncer qu'il le ferait chaque week-end. Mais leurs marges sont déjà très faibles, fait valoir un de leurs représentants.

"Si on passe le litre de 1,98 euro à 1,96 euro, ça fait seulement 1 euro d'économie par plein”, explique-t-on.

Pas de nouvelle ristourne carburant

"Le problème se situe bien en amont”, explique un autre participant à la réunion. “Les pays producteurs de pétrole ont baissé leur production, ce qui fait augmenter les prix, et la parité euro-dollar nous est défavorable", détaille-t-il.

Le groupe Total plafonne à 2 euros le prix du litre jusqu'à la fin de l'année, et Bercy lui demande de prolonger l'opération. En revanche, pas question d'envisager une nouvelle ristourne carburant, ce serait trop coûteux pour les comptes publics. “Il faut arrêter de laisser penser que maman Etat peut à tout moment sortir son carnet de chèques”, acquiesce un député de la majorité.

Victor Joanin avec Guillaume Descours