"C'est sympathique mais absurde": Total veut le retour des pompistes dans ses stations-service
A défaut du prix, même s'il est plafonné à 2 euros, TotalEnergies veut améliorer le service. En 2024, jusqu’à 300 stations du groupe Total sur les 3.400 du pays proposeront à leurs clients d’être servis par un employé chargé de distribuer le carburant, un pompiste, comme il y a des dizaines d'années.
L'énergéticien entend ainsi renforcer sa "proximité" avec ses clients: "Il y a une notion de sécurité, très appréciée des clients, doublée d’une notion de service", assure le distributeur de carburant au Figaro.
"On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre"
"Les allumeurs de réverbères, les chiffonniers, les rémouleurs, tous ces métiers qu'on aimait bien, ont disparu avec la modernité", constate Olivier Truchot ce mercredi sur le plateau des "Grandes Gueules". "Ces métiers ont disparu parce que les distributeurs voulaient réduire leurs coûts. Alors peut-on vouloir une baisse des prix du carburant avec une augmentation de la masse salariale?", interroge-t-il.
"On ne peut pas se battre pour le pouvoir d'achat et un meilleur service dans une station. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Le retour du pompiste, c'est sympathique mais complètement absurde dans le moment que nous vivons", ajoute Olivier Truchot sur RMC et RMC Story.
"Le retour des services contre la robotisation à l'extrême"
De son côté, Mourad Boudjellal milite pour le retour des relations entre consommateurs et fournisseurs: "Je veux le retour de services contre la robotisation à l'extrême. Je trouve plus sympa d'avoir une caissière ou un pompiste qu'une caisse automatique. Quand je vais en Italie, je trouve ça super agréable et je lui donne un pourboire", explique-t-il.
"L'automatique, il y a toujours des bugs et un humain derrière", constate Zohra Bitan. "Cela va créer des emplois pour des gens qui ne sont pas qualifiés", avance Bruno Pomart. "Cela va créer du lien social aussi", anticipe-t-il.
C'est le siège de TotalEnergies qui doit déterminer l'implantation des pompistes dans ses stations-service. Mais les exploitants sont libres de refuser.