"C'est un appel au secours": en Occitanie, les agriculteurs vont se mobiliser de nouveau

Les agriculteurs se mobilisent de nouveau. Tout particulièrement en Occitanie, d'où était partie la colère au début de l’année. Une première action d’envergure va avoir lieu à partir de ce mercredi soir dans neuf des 13 départements de la région.
En Haute-Garonne, les Jeunes Agriculteurs et la FDSEA prévoient ainsi une série d’actions comme le retournement et le bâchage des panneaux de plusieurs communes en signe de contestation. Neuf mois après l'explosion de leur colère à travers le pays pour dénoncer les difficultés que rencontre la profession, les agriculteurs estiment que les promesses des autorités n'ont pas été respectées.
Comme en février dernier, Clément va participer à de nouvelles actions. “C’est un peu un appel au secours. On est dans l’urgence. Et cela concerne tout le monde”, affirme ce céréalier de 22 ans. Il y a tout juste trois ans, il a repris l’exploitation familiale. Pour vivre de son travail, il doit vendre son tournesol au moins 800 euros la tonne. Et c’est loin d’être le cas.
“Ce tournesol, on le vend à peine 500 euros la tonne. Donc on ne couvre pas les frais. Aujourd’hui, on ne sait pas comment on peut continuer à vivre dans des conditions comme cela”, indique-t-il. “
"Plus que de la colère"
"Vivre de leur métier”, c’était déjà une des demandes formulées en février dernier, mais ce n’était pas la seule, insiste Jean-Luc Saint-Martin, également céréalier dans le Tarn-et-Garonne. “On leur demandait de la simplification administrative. On leur demandait aussi beaucoup moins de contrôles. Rien n’a été fait”, déplore-t-il. Selon Jean-Luc Saint-Martin, il y a cette fois-ci “plus” que de la colère, et elle va s’exprimer dès ce mercredi soir sur le terrain.
“Puisque rien n’est fait, nous, on va se remettre à retourner les panneaux, à nouveau, on va se mettre à les bâcher. C’est un premier coup de semonce”, assure Jean-Marie Dirat, le secrétaire général de la fédération régionale des exploitants agricoles.
Et si ce n’est pas suffisant, d’autres actions plus dures sont envisagées dans les prochaines semaines.