Colère des agriculteurs: pourquoi les aides de la PAC ne seront pas toutes versées au 15 mars

La colère remonte dans les campagnes, avec des manifestations dans le Gers lundi et à Strasbourg mardi. Parmi les nombreux sujets d'irritation, le versement des aides de la PAC. Le gouvernement avait promis de toutes les verser avant le 15 mars, mais ça ne sera pas vraiment le cas.
Gabriel Attal avait bien annoncé, fin janvier, que toutes les aides de la PAC seraient versées sur les comptes bancaires des exploitants avant le 15 mars. En fait, une partie a bien été mise en paiement, mais d'autres sont toujours en suspens. Le gouvernement, lui, assure qu'il a tenu sa promesse. Et pourtant, les agriculteurs se sentent trahis.
Ces derniers jours, dans le Gers, dans l'Oise, on découvre au fil des rendez-vous avec les services de l'Etat que toutes les aides de la PAC ne seront pas versées au 15 mars. La semaine dernière, le ministère de l'Agriculture a précisé en catimini que la promesse concernait essentiellement les aides dites du "premier pilier" de la PAC. Là-dessus, promesse tenue. Mais il reste un deuxième train d'aides à verser, et pas des moindres, comme les aides pour le bio, filière en grande difficulté. Dans une exploitation bretonne, ça peut représenter un trou de 30.000 euros.
Au plus tard à la fin du semestre
Autre exemple, l'aide à l'assurance récolte. Une assurance qui permet de couvrir les dégâts liés à une sécheresse, pour un viticulteur dans le sud-ouest par exemple. C'est le moment d'en souscrire une pour 2024, alors même que les aides de l'Europe pour financer les assurances 2023 n'ont pas encore été versées.
Le cabinet du ministère de l'Agriculture assurait ce mardi que les paiements de ce deuxième volet d'aides avaient déjà commencé et seraient effectués au plus tard à la fin du semestre.