"Les braises sont chaudes": la FNSEA déplore "l'amateurisme" dans l'application des mesures pour les agriculteurs

Malgré les nombreuses annonces du gouvernement, la colère des agriculteurs ne retombe pas. A Bordeaux ce lundi, des agriculteurs de la Coordination rurale ont forcé un barrage policier devant l'hôtel de région de Nouvelle-Aquitaine. Dans la soirée, un point d'étape a eu lieu à Matignon en compagnie du Premier ministre Gabriel Attal et du ministre de l'Agriculture Marc Fesneau avec les représentants des syndicats agricoles dont Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA. Après un accueil mouvementé au Salon de l'Agriculture, le président de la République Emmanuel Macron a promis de recevoir les agriculteurs à l'Elysée.
Mais rien ne semble avancer assez vite pour les agriculteurs. "Il y a beaucoup de promesses mais on a du mal à passer aux actes, aux travaux pratiques", tacle Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, dans Charles Matin ce mardi sur RMC et RMC Story. "Il y a eu plein d'annonces qui nous ont satisfaits. Mais on voit bien que de petites choses au quotidien ne changent pas", poursuit-il.
"On attendait des éléments beaucoup plus concrets sur la simplification. Plus de 3.000 propositions ont été remontées du terrain pour ramener du bon sens, mais c'est au niveau national que cela doit changer", appelle Luc Smessaert.
Des actions dans les supermarchés attendues
"On est un peu dans l'amateurisme, on a annoncé beaucoup d'éléments précis et sur chaque point les agriculteurs attendent des réponses. Il faut que ce qui soit annoncé soit applicable sur le terrain", poursuit le vice-président de la FNSEA.
Les agriculteurs entendent continuer leur mobilisation, alors qu'une réunion doit avoir lieu ce mardi à Strasbourg. Une manifestation d'agriculteurs doit avoir lieu dans le même temps dans les rues de la préfecture du Bas-Rhin. "Les braises sont chaudes, les agriculteurs n'ont jamais été aussi déterminés. Ce sera compliqué de tenir les troupes si les paroles ne sont pas transformées en actes", prévient le vice-président de la FNSEA.
D'autres actions doivent avoir lieu, assure Luc Smessaert. Dans les jours qui viennent, par exemple, des contrôles des importations doivent être menés dans les supermarchés. "Il va se passer des choses car ce gouvernement doit comprendre qu'on ne peut avoir que des paroles", promet le syndicaliste.