"On peut remettre le couvert": les menaces du patron de la FNSEA Arnaud Rousseau

Les agriculteurs lèvent le camp. La FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA) ont appelé jeudi les agriculteurs en colère à lever les points de blocage après les annonces du Premier ministre Gabriel Attal.
Mais la lutte n’est pas finie et la colère n’est pas retombée avertit ce vendredi sur RMC et BFMTV Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA: "La colère agricole se transforme. Il faut maintenant transformer cette colère en actions concrètes pour les agriculteurs", martèle-t-il.
D’abord par une période de travail pour mettre en œuvre les premiers engagements du gouvernement dont les premiers résultats sont attendus par les agriculteurs à l’occasion du Salon de l’agriculture prévu fin février à Paris.
"On remettra le couvert"
Mais si rien n’est fait d’ici là, les agriculteurs sont prêts à se remobiliser prévient Arnaud Rousseau. "On a écrit qu’on se donnait jusqu’au mois de juin pour avoir une loi. Si on n'était pas considérés, si tout ça n’est qu’un feu de paille, on remettra le couvert", menace le président de la FNSEA.
"Il n’y a pas le choix. On est plus de 400.000 agriculteurs français et on ne voit pas la ligne qu’on veut se fixer. On a dit qu'on voulait du concret", ajoute-t-il.
Les annonces du gouvernement ont réussi à modérer la colère des agriculteurs. Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé notamment l'inscription de la souveraineté agricole dans la loi, 150 millions d'euros pour les éleveurs, la mise en pause du plan ecophyto et le renforcement des contrôles chez les industriels et distributeurs.
Dans la foulée, le président de la République Emmanuel Macron a réclamé une série de mesures européennes pour les agriculteurs, alors que la gronde du monde agricole est continentale. Le chef de l'Etat a notamment appelé à la mise en place "d'une force européenne de contrôle sanitaire et agricole", pour veiller à la bonne application des règles en vigueur au sein de l'Union européenne.