Donald Trump archi-favori: ce qu'il faut savoir avant le début des primaires dans l'Iowa

C'est parti pour une longue de course de fond avec la Maison Blanche en ligne de mire. La première étape de l'élection présidentielle américaine a lieu ce lundi 15 janvier, avec le "caucus" républicain de l’Iowa qui démarre dans la tempête... au sens propre. Des températures de -30°C sont attendues avec des bourrasques de neige qui vont empêcher un certain nombre d'électeurs de se déplacer.
Une situation météorologique particulière qui ne devrait pas changer le résultat attendu. Dans ce petit État rural du Midwest, qui compte plus de vaches que d’habitants, Donald Trump est archi-favori. Il devrait largement s’imposer dans ce scrutin qui est avant tout symbolique parce que c'est le premier. C’est un "caucus", c'est-à-dire que les électeurs républicains se retrouvent dans des écoles ou des églises, ils écoutent les discours des représentants des candidats puis ils votent.
Qui sont les adversaires de Donald Trump?
Ils étaient cinq sur la ligne de départ, ils ne sont plus que quatre à tenter de s'opposer à l'ancien président (2016-2020). L’un d’entre eux, Chris Christie, a déjà jeté l'éponge. Son seul programme était de faire barrage à Donald Trump et il a compris que ce n’est pas lui qui y parviendrait.
Restent donc en lice trois candidats crédités de moins de 5% des intentions de vote dont un pasteur texan, et un jeune PDG anti-woke, et deux candidats plus sérieux.
Le gouverneur de Floride Ron DeSantis, ultra conservateur, populaire chez lui. Mais il marche sur les mêmes plates-bandes que Donald Trump au niveau des idées, et sa campagne pour l'instant ne décolle pas.
L’autre candidate sérieuse, c’est Nikki Haley, ancienne gouverneure et ancienne ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU. Elle vient du mouvement du Tea party qui était à l'époque à l'extrême droite des républicains. Mais elle apparaît aujourd’hui comme la plus modérée des républicains. Non pas qu’elle ait beaucoup changé, mais c’est le parti qui a bougé. La droite américaine est toujours plus à droite depuis une dizaine d'années au moins.
Donald Trump se dit certain de remporter ces primaires
Donald Trump est confiant et est persuadé d’obtenir l’investiture l’été prochain. Il en est tellement certain qu’il a refusé de participer à tous les débats télévisés. Il laisse ses adversaires débattre entre eux et il se place au-dessus de la mêlée.
La seule chose qui pourrait l'inquiéter serait qu’un des autres candidats s'impose très vite comme le ou la seule crédible et que tous les autres s'effacent. Par exemple, si Nikki Haley s’imposait largement face à Ron DeSantis aujourd’hui et lors de la prochaine primaire dans le New Hampshire. S’il était face à une seule candidate, et avec les ennuis judiciaires qui pourraient finir par lui nuire, c’est le seul scénario qui pourrait mettre Trump en difficulté. Mais ce n’est pas le plus probable aujourd’hui.
Quid des primaires démocrates?
Les démocrates n'entrent qu'en piste plus tard. Il y a quatre ans, l'élection dans l’Iowa avait été une catastrophe pour les démocrates. Il avait fallu attendre une semaine pour avoir le résultat. Du coup, il a été décidé que les électeurs de cet état voteront par correspondance.
La semaine prochaine a lieu la première primaire démocrate dans le New Hampshire, mais Joe Biden a décidé de faire l'impasse. Il n’y aura pas de bulletin de vote à son nom. Il préfère rentrer dans la course la semaine suivante en Caroline du Sud, un état qui lui est plus favorable. Et si Joe Biden peut ainsi curieusement ne pas se présenter dans le New Hampshire, c’est tout simplement parce qu’il est imbattable.
Il n’a que deux opposants qui ne pèsent pas lourd, une spécialiste du développement personnel et un élu du Minnesota qui n’a peu d’autres arguments que d'être plus jeune que Joe Biden.
Sauf coup de théâtre ou problème de santé, Joe Biden sera candidat à sa réélection en novembre prochain. Et ce sera face à Donald Trump, sauf autre coup de théâtre ou problème judiciaire…