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Donald Trump: une croisière invite les Américains à prendre le large pendant quatre ans

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Pour échapper au nouveau mandat de Donald Trump, qui commencera le 20 janvier 2025, une compagnie invite les Américains à prendre le large et choisir une croisière qui les fera voyager autour du monde, pendant quatre ans. Un petit périple réservé cependant aux ultra-riches. Bon nombre d'Américains songent toutefois à immigrer dans un autre pays.

Les Américains agacés par la réélection de Donald Trump sont invités à prendre le large. Du moins, c'est ce que propose une compagnie de croisière. Détail important: le trajet peut durer jusqu'à quatre ans, soit un canot de sauvetage assez chic.

Attention, l’invitation ne concerne pas les plus précaires, pas plus que ceux qui souffrent du mal de mer. Vous ne supportez pas, vous n’acceptez pas, l’idée que Donald Trump a gagné l'élection présidentielle (il sera investi 47e président des États-Unis le 20 janvier 2025, NDLR)? La compagnie Villa Vie Residences est là pour vous et vous emmène en croisière.

Des voyages qui durent d'un à quatre ans. Il y a ainsi plusieurs formules et leurs noms sont évocateurs. Formule un an: "Echapper à la réalité", vous vous remettez de la gueule de bois électorale. Formule deux ans: "Mi-parcours", un voyage qui promet spécifiquement de partir jusqu’aux élections de mi-mandat. Il sera toujours temps de voir si la Pennsylvanie a changé d’avis. Formule trois ans: "Partout sauf à la maison". Et la quatrième avec "Le saut en avant".

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Racontez-nous par Matthieu Belliard : 70 000 $ pour 4 ans de croisière et échapper à D. Trump - 15/11
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40 pays et et plus de 400 ports visités

Concrètement, vous quittez le sol américain, vous prenez la mer mais pas façon Vendée Globe pour quatre mois, bien pour quatre ans, jusqu’à la prochaine élection présidentielle américaine. Au programme, 40 pays du monde et plus de 400 ports visités. Les tarifs sont par contre prohibitifs. Pour le forfait le plus long, il faudrait débourser plus de 255.999 dollars pour une chambre simple, la nourriture, les boissons, l'accès à la salle de sport et au spa.

Plus concrètement, la compagnie surfe sur une tendance, celle des Américains qui voudraient quitter le pays. Le sujet avait été abordé en 2017 après la première victoire du républicain. Sur Google, la recherche "déménager au Canada" a ainsi augmenté de 1.270 % dans les 24 heures qui ont suivi la réélection de Donald Trump, le 5 novembre.

Des Américains qui veulent immigrer

Ces Américains dépités semblent vouloir prendre le large. Pour la Nouvelle-Zélande, le site officiel d’immigration du pays recense 25.000 nouveaux Américains parmi les utilisateurs de son site. Ce sont aussi les avocats spécialisés qui sont assaillis de demandes, comme comment obtenir un visa ou comment immigrer. On s'échange des conseils pour quitter le sol américain.

Sauf que Donald Trump ne semble pas être la source de tous les maux. Le milliardaire a gagné l'élection dans les règles et avec le vote populaire. Ceux qui voudraient fuir ne sont donc pas majoritaires. Donald Trump n’est pas le seul sujet, c’est le symptôme. C’est le pays, sa société, dans lesquels ces Américains ne se reconnaissent plus. Pour preuve: la recherche "Puis-je déménager dans un autre pays?" a été particulièrement fréquente dans le Wisconsin et en Pennsylvanie, deux Etats clés qui ont basculé pro-Trump.

C’est peut-être le premier défi de la nouvelle administration Trump. Réconcilier, rassembler les Américains. Selon un sondage réalisé par une université du New Jersey, 34% des Américains souhaiteraient s’installer dans un autre pays s’ils le pouvaient. Près de trois fois plus qu’en 1995.

Matthieu Belliard