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Election américaine: "J'ai arrêté de parler aux voisins", les USA plus que jamais divisés

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Dernières heures de campagne aux Etats-Unis. Le scrutin est extrêmement serré et c'est la raison pour laquelle Kamala Harris et Donald Trump multiplient les meetings dans deux des Etats clés à la veille du vote. Avec des attaques dans chaque camp, dans l'esprit de cette campagne marquée par les insultes et les accusations mutuelles.

Plus qu'un jour avant l'élection présidentielle américaine. Avec une campagne qui se concentre dans les Etats clés pour Donald Trump et Kamala Harris. Ces sept États qui oscillent, d'un scrutin à l'autre, entre les républicains et les démocrates, ce sont eux qui devraient faire la différence ce mardi 5 novembre dans les urnes.

La campagne a été marquée par des accusations de triche, des insultes… Et l'Amérique est coupée en deux. En Pennsylvanie, l'État qui pèse le plus lourd dans l'accès à la Maison Blanche, Wayne ne veut jamais éteindre le son de sa radio. “C’est une radio patriote”, précise-t-il, un drapeau américain sur son bonnet et le visage de Donald Trump placardé sur deux grandes remorques tournées vers la rue.

“Il y a des gens qui passent et me font des doigts d'honneur, certains me crient dessus”, décrit-il.

Est-ce qu'il connaît des démocrates? Wayne montre du doigt la maison voisine. “J’ai arrêté de leur parler. Ils ne m'écoutent pas. Qu'est-ce qu'ils peuvent dire, qu’ils aiment payer plus cher l’essence? Vous ne pouvez pas lutter contre la bêtise”, indique-t-il.

"Trump a diabolisé tous ceux qui sont contre lui"

Jardin neutre, de l'autre côté de la rue. C'est chez Bob, le fameux voisin démocrate. “On a choisi de ne pas mettre de signes parce qu’on a une fille et j'ai peur qu'elle ait des problèmes à cause de ça”, confie-t-il. Un regard vers ces signes républicains tout autour de lui.

“C’est énervant, c’est ridicule de soutenir un homme condamné, un menteur. J’ai beaucoup d’amis qui soutiennent Trump et j’ai choisi de ne plus en parler (de politique, ndlr). C’est la pire chose que Trump ait faite: il a diabolisé tous ceux qui sont contre lui”, appuie-t-il.

“Il y a deux Amériques”, regrette-t-il. Une autre démocrate du quartier souffle: “Si vous prenez vos informations d'endroits complètement différents, comment pouvez-vous avoir la même vision du monde?”.

Marion Gauthier avec Guillaume Descours