"On a fait le serment de protéger le pays": des Franco-Israéliens réservistes répondent à la mobilisation

Après l'attaque du Hamas, Israël a appelé à la mobilisation de 300.000 réservistes. Certains Franco-Israéliens sont concernés, et quelques-uns étaient présents à Roissy mardi pour embarquer dans des vols vers le pays.

Israël a annoncé avoir mobilisé 300.000 réservistes pour mener la riposte autour de Gaza. C'est tout simplement la plus grande mobilisation jamais réalisée dans le pays. Une partie de ces réservistes sont franco-israéliens et depuis ce week-end, ils se pressent dans les derniers vols à destination de Tel Aviv.

Sur le départ, à l'aéroport Charles-de-Gaulle, ce sont les dernières minutes avant de se dire au revoir pour ce couple fanco-israélien de 25 ans. Lui va prendre les armes en Israël, elle reste en France.

“Ça fait très peur, mais bon, c’est comme ça. Je sais que c’est ce qu’il faut qu’il fasse, qu’il va devoir y aller”, indique Naomie. Un appel à la mobilisation qu'Ethan prend comme un devoir.

“Quand on est combattant, on fait un serment, c’est de protéger le pays. C’est une période qui est vraiment difficile. On va se relever et on sera encore plus fort”, appuie-t-il.

Ethan a fait son service militaire à 18 ans, il est depuis mobilisable à tout moment. Le couple se dit au revoir dans l’intimité et sans aucune larme. “C’est bizarre comme genre d’au revoir, mais je n’ai aucun doute que ça va aller”, confie Naomie.

"On n'a pas le choix"

Sous la surveillance des policiers, David et Célia se présentent au guichet, direction Tel-Aviv, chez eux. Dans la poussette, leur fils d'un an. Ils laissent derrière eux leurs parents inquiets. “La famille a un peu de mal. On s’est pas mal disputé parce qu’ils ne comprennent pas forcément qu’on veuille mettre en danger un enfant. On veut se sentir chez nous dans les moments les plus importants”, indique ce couple.

L'informaticien reçoit régulièrement des messages de son groupe de réserviste. On lui demande d'être prêt à partir sur le front.

“Il faudra tenir une arme, faire des gardes, défendre des bases. Je pense que personne n’est vraiment prêt, mais on n’a pas le choix”, juge-t-il.

Les deux réservistes soutiennent la riposte israélienne autour de Gaza, même si des civils palestiniens sont tués.

Hermine Le Clech avec Guillaume Descours