"Pas le choix, c'est notre ville": des Français refusent de quitter Ashkelon, ciblée par le Hamas

C’est la cible annoncée du Hamas. La ville d'Ashkelon, située à quelques kilomètres de la bande de Gaza, sur les bords de la mer Méditerannée, est dans le viseur des lanceurs de roquettes du mouvement islamiste palestinien.
Comme RMC l'a constaté sur place, de nombreux tirs de missiles ont pu être interceptés au-dessus de la ville mercredi par le "Dôme de fer" israélien. Une roquette a tout de même touché l'hôpital de la ville, sans faire de victime.
"Pour la première fois de ma vie, j'ai eu peur"
Sur les 150.000 habitants que compte la ville, il y a près de 3.000 Français. Et beaucoup de ceux que nous avons rencontrés sont bien déterminés à rester ici.
"Pour la première fois de ma vie, j'ai eu peur", concède tout de même Josiane, octogénaire volubile et habitante d'Ashkelon depuis 15 ans. Dans son quartier, encore ébahi et touché par des roquettes, la maison de ses voisins a été en partie soufflée.
"J’en tremble! C’est vraiment la guerre", témoigne-t-elle, brandissant un éclat d'obus: "Ça, ça vous tombe sur la tête, ça vous transperce le crâne".
L’octogénaire est encore sonnée par les frappes qui s’abattent sur sa ville depuis deux jours. "On n'en peut plus. Ils nous assaillent par 50 roquettes à la fois, ce n’est pas possible de tout capter", explique-t-elle, alors que de nouvelles sirènes résonnent sur son application mobile d'alerte aux roquettes.
Malgré tout cela, impensable de partir pour ce couple. "Si tout le monde déserte, ils s’installent à notre place", soutient-elle.
"Il n'y a pas le choix, c'est notre ville, c'est notre pays"
Rester donc, même si les journées se passent dans les abris, admet Annie, autre Française d'Ashkelon: "Tout à l’heure je cuisinais, j’ai tout éteint, je suis repartie, j’ai rallumé le gaz, j’attends et je reste. Il n'y a pas le choix... Faut avoir du courage! C’est notre ville, c’est notre pays!". Refuser de croire aux menaces du Hamas et tenter de minimiser, entre deux alarmes.