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Risque critique de famine à Gaza: "On est obligé de manger de l'herbe" alertent les habitants

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Les habitants et les travailleurs humanitaires sont touchés de plein fouet par un grand manque d'eau et de nourriture dans la bande de Gaza, alors que l'aide humanitaire est bloquée depuis le 2 mars par l'armée israélienne.

L'aide alimentaire bloquée depuis le 2 mars, la situation à Gaza ne cesse de se dégrader. Les ONG alertent sur un risque de famine "imminent". Se nourrir est devenu un combat de tous les jours. "Au lieu de manger 3 repas, on mange un repas pour survivre. Il n'y a pas de vie à Gaza, on survit au quotidien", confie Ziad Medour, directeur du département français de l'université de Gaza ville.

Ce dernier décrit une situation dramatique avec des produits dont les prix s'envolent: 20 euros la conserve ou encore 45 euros le kilo de riz. Cela pousse les Palestiniens à manger ce qu'ils trouvent:

"Parfois on est obligé de manger des herbes parce qu'on ne trouve pas de légumes", témoigne Ziad Medour.

Les travailleurs humanitaires sont eux aussi touchés. C'est le cas des équipes de l'ONG Première Urgence International. "Depuis le 8 octobre 2023, nos équipes se sont déplacées, pour certaines d'entre elles, 10 à 12 fois. C'est en permanence. On doit se réorganiser, avec un accès à l'eau potable extrêmement limité, un accès à la nourriture qui est de plus en plus compliqué", décrit Elsa Softic, adjointe à la direction des opérations de l'ONG.

Israël menace d'entrer en force

La bande de Gaza connaît l'une des pires crises alimentaires dans le monde selon l'ONU. L'accès à la nourriture est rendu quasi impossible du fait du blocus imposé par l'armée israélienne. Dans un communiqué, l'ONG Human Rights Watch accuse Israël d’avoir fait de ce blocus un outil d’extermination de la population gazaouie.

L'armée israélienne continue de brandir des menaces. "Nous irons jusqu'au bout", avait déclaré le Premier ministre d'Israël Benjamin Netanyahou, mardi. Ce dernier a de nouveau martelé vouloir entrer avec force dans la bande de Gaza. Cette opération pourrait avoir lieu à la fin de la visite de Donald Trump au Moyen-Orient.

Grégoire Morelli (avec TRC)