RMC
Police-Justice

Après la disparition de Maëlys, les enfants de Pont-de-Beauvoisin "ne voient plus cette ville comme avant"

Un avis de recherche placardé à Pont-de-Beauvoisin.

Un avis de recherche placardé à Pont-de-Beauvoisin. - AFP

Samedi, une enquête judiciaire contre X pour enlèvement et séquestration de mineur de 15 ans a été ouverte, une semaine après la disparition de Maëlys, 9 ans.

L'affaire Maëlys reste à ce stade toujours aussi mystérieuse. Le procureur adjoint de Grenoble, Laurent Becuywe a tenu une conférence de presse samedi au cours de laquelle il a indiqué que les recherches sur le terrain étaient arrivées presque au bout.

Désormais, les enquêteurs ne disposent plus d'aucun suspect, les deux hommes d'une trentaine d'années, mis en garde à vue jeudi et vendredi ont été relâchés en début de soirée vendredi et ne font l'objet d'aucune poursuite. Au total, les gendarmes ont procédé à une quarantaine de perquisitions et 200 auditions.

"Moi ça m'empêche de dormir"

Dans cette commune, la vie a été bouleversée. Depuis une semaine, Maëlys est au centre de toutes les conversations dans les commerces, dans les rues, même à la maison. Sandrine ne parvient pas à penser à autre chose. "Moi ça m'empêche de dormir. La nuit je me réveille pour regarder les commentaires sur Facebook, pour regarder les nouvelles toute la nuit. Je pense qu'on est beaucoup touché par ça".

"Je ne suis plus très à l'aise ici"

Les enfants et les adolescents sont particulièrement touchés. Carla a 14 ans, son collège se trouve à 100m de la salle des fêtes où avait lieu le mariage, c'est là qu'elle a fait son spectacle de fin d'année. "Je ne vois plus cette ville comme je la voyais avant. Je ne suis plus très à l'aise ici. Le fait qu'on n'en sache pas plus ça me stresse un peu. Je suis très choquée".

Sa petite soeur Eline elle pense à sa rentrée et appréhende le trajet jusqu'à l'école. "On devait rentrer à pieds, mais là j'ai un peu peur de rentrer toute seule avec ma sœur. On n'est pas sécurisé". Preuve de cette émotion hier, plusieurs centaines de personnes ont participé à une battue citoyenne, des recherches qui sont restées vaines, une fois de plus.

Marie Régnier (avec A.M.)