Crack à Paris: Laurent Nunez assure que "le problème sera réglé avant les Jeux"

"Le problème du crack sera réglé avant les Jeux, et même avant". C’est ce qu’assure le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, dans le "Face à face" ce vendredi sur RMC-BFMTV, après le reportage de RMC sur la station de métro Stalingrad, dans le 19e arrondissement de la capitale, qui est désormais envahie par les dealers et les consommateurs.
"Depuis octobre 2022, on a totalement démantelé le campement à ciel ouvert sur le square Baron, souligne Laurent Nuñez. On mène des actions résolues contre les trafiquants. Parce que le problème, ce sont les trafiquants de crack. En 2022, on en a interpellé 285. Et en 2023, c’est 491. C’est important de lutter contre le trafic. Je dirige des policiers qui mènent des actions déterminées contre ces trafiquants qui alimentent ces consommateurs. Nous avons par ailleurs une action de voie publique. Nous sommes très présents partout dans le nord-est parisien pour disperser les consommateurs et veiller à ce que les services médico-sociaux puissent les prendre en charge. Ce n’est plus un problème policier. Le problème du crack, nous l’avons traité. On interpelle les dealers de crack, on a doublé le chiffre d’interpellations."
"Pour les consommateurs, j’ai un très gros dispositif de voie publique pour les disperser et faire en sorte qu’ils perturbent le moins possible la vie des riverains, ajoute le préfet de police de Paris. Il subsiste des endroits où il y a des consommateurs, je ne le lie pas, en partie dans certaines stations de métro, dont celle qui figure dans votre reportage. Actuellement, dans le 19e arrondissement, en surface, on a un souci du côté du canal, de la forêt linéaire, où on continue à avoir des consommateurs qui sont systématiquement dispersés."
Cinq fois plus de patrouilles policières dans le métro pendant les JO
Laurent Nuñez insiste sur la prise en charge médico-sociale qui doit suivre le volet judiciaire. "Le crack, ce n’est pas qu’un problème de police et de court terme, explique-t-il. C’est un problème de prise en charge médico-sociale. Les autres pouvoirs publics chargés de ce dossier montent en puissance sur ce sujet. Et le problème va évidemment se résoudre par la prise en charge des consommateurs. On est un collectif, je ne jette la pierre à personne. Il y a le volet répressif et judiciaire que je dirige avec la procureure de la République de Paris. Vous avez évidemment aussi l’Agence régionale de santé, la préfecture, la ville de Paris, tous les acteurs qui travaillent à nos côtés pour prendre en charge ces consommateurs."
Et le préfet de police de Paris se veut rassurant pour les Jeux olympiques. "Actuellement, dans le métro, j’ai 125 patrouilles tous les jours. Pendant les Jeux, j’en aurai 700, quasiment cinq fois plus, assure Laurent Nuñez. Evidemment qu’on n’aura plus ces images-là. On aura des policiers partout mais on ne règlera pas la situation en chassant les consommateurs. Ce qu’il faut maintenant, c’est les prendre en charge tous. Des progrès sont faits. Ils ne sont plus que 100-150 à errer dans le nord-est parisien, alors qu’ils étaient plusieurs centaines il y a encore deux ans. On a fait d’énormes progrès. En tout cas, je peux vous le garantir, et c’est ce que me demande le ministère de l’Intérieur, il y aura une présence forte de policiers sur la voie publique. Et évidemment, nous interviendrons pour éviter que ces individus ne viennent perturber, pour les disperser, comme nous le faisons déjà, mais à la puissance cinq."