Eric Dupond-Moretti devant la CJR: ce qu'il faut attendre de la 2e journée du procès

Eric Dupond-Moretti a dénoncé une "infamie" au premier jour de son procès devant la Cour de justice de la République lundi.
Le ministre de la Justice, en costume noir était arrivé avec un épais dossier sous le bras comme s'il allait plaider. Mais pour sa première intervention à la barre face aux trois magistrats professionnels et aux 12 parlementaires en robe noire pour l'occasion, l'ex-ténor a joué le contre emploi. D'une voix presque faible, loin de l'emphase qu'on lui connaît. Il a dénoncé "un procès en illégitimité, un procès d'intention".
"Pendant 3 ans et demi, on a piétiné ma présomption d'innocence, et j'ai accepté de me couvrir d'opprobre pour que mon ministère et mon action ne soient pas éclaboussés", a-t-il lancé.
Pas de texte préparé ce mardi
Ce mardi en revanche, Eric Dupond-Moretti ne pourra pas se retrancher derrière un texte préparé à l'avance. Le garde des Sceaux l'a annoncé lundi il répondra à toutes les questions de la cour. Celles des trois magistrats professionnels mais aussi peut-être celles des 12 parlementaires qui complètent la Cour de Justice de la République.
Le président décidera peut-être de les centraliser aux moyens de questions écrites. Ce qui est sûr c'est que pour le ministre de la Justice qui a gardé le silence lors de ses deux derniers interrogatoires face à la commission d'instruction chaque réponse sera soupesée.
Il faudra convaincre car dès ce mardi après-midi la parole sera aux plaignants, les syndicats de magistrats notamment qui avaient alerté très tôt le garde des Sceaux sur le risque de conflits d'intérêts.