Il abat son ex-femme puis se suicide devant le tribunal judiciaire de Montpellier: ce que l’on sait du féminicide

28ème féminicide de l'année 2024. Une femme et un homme sont morts par balles mardi devant le tribunal judiciaire de Montpellier. Les autorités ont aussitôt écarté la piste terroriste pour confirmer celle d'un féminicide suivi d'un suicide.
Les forces de l'ordre sont intervenues en début d'après-midi "après des coups de feu devant le tribunal judiciaire de Montpellier", a indiqué sur "X" (anciennement Twitter) la préfecture de l'Hérault.
"Le bilan définitif fait état de 2 morts. L'événement est terminé" et la zone "sécurisée", a ajouté la préfecture, alors que le préfet, François-Xavier Lauch, s'est rendu sur les lieux.
L'homme de 72 ans inconnu de la justice
"On n'est pas du tout sur du terrorisme" mais sur une affaire concernant "un homme et une femme qui étaient en séparation", a ensuite précisé à l'AFP une source proche des autorités.
Il s'agit "a priori d'une femme qui aurait été victime de coups de feu de son mari, qui se serait suicidé derrière", a expliqué à l'AFP un responsable de la police à Montpellier.
Le procureur de la République, Fabrice Bélargent, a tenu une courte conférence de presse à 16h30. Il a alors précisé que les deux personnes, une femme de 66 ans et un homme de 72 ans, étaient appelés devant le juge des affaires familiales pour répartition de biens patrimoniaux, dans le cadre d’une procédure de divorce “purement civile”. Ils étaient divorcés depuis 2016.
Le tireur, qui s’est suicidé après avoir tiré “deux fois” sur son ex-femme, était inconnu de la justice. Aucune procédure n’était en cours en matière de violence conjugale.
Cellule de soutien psychologique
Sur place, des draps blancs étaient tendus derrière une grande grille blanche sur le parvis du palais de justice, pour faire écran aux corps des victimes, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des pompiers et forces de police étaient au travail et les accès au tribunal bloqués, et le quartier bouclé.
"Horrifié par le féminicide qui a eu lieu devant le tribunal de Montpellier cet après-midi", a réagi sur X le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. "Mes pensées vont à la victime et à ses proches. Tout mon soutien au personnel du tribunal. La cellule de soutien psychologique est déclenchée".
Sur X, le maire de Montpellier, Michaël Delafosse a lui parlé d'"acte atroce" et assuré son "soutien aux personnels de justice durement éprouvés".
3919: le numéro de téléphone pour les femmes victimes de violences
► Le "3919", "Violence Femmes Info", est le numéro national de référence pour les femmes victimes de violences (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement...).
C'est gratuit et anonyme. Il propose une écoute, informe et oriente vers des dispositifs d'accompagnement et de prise en charge. Ce numéro est géré par la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF).