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Ivresse sur la voie publique: des villes veulent faire payer l'intervention de la police aux contrevenants

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En cas d'ivresse sur la voie publique, plusieurs municipalités ont décidé de faire payer l'intervention de la police municipale en plus de l'amende déjà prévue. L'abus d'alcool pourrait devenir très cher.

Celui qui boit sans modération, paie. Mieux vaut désormais être sobre à Tourcoing (Nord), la municipalité a décidé de faire payer les personnes prise en charge par la police municipale pour ivresse sur la voie publique. Et l'amende qui vient avec l'alcool est salée: 190 euros en plus de la contravention habituelle.

En fait, de plus en plus de communes s’y mettent. C’est le cas de Compiègne, de Mantes-la-Jolie, de Troyes ou encore de Wingles, dans le Pas-de-Calais. Hors de question que les contribuables paient pour ceux qui abusent de l'alcool.

190 + 150 euros d'amende

Car en cas d’ivresse publique, la procédure est stricte. Elle prévoit en effet d’emmener l’individu à l’hôpital pour une évaluation de son état de santé. Si l’hospitalisation n’est pas nécessaire, les forces de l’ordre doivent alors conduire cette personne au commissariat ou à la gendarmerie où elle est placée en cellule de dégrisement. Le temps que les effets de l’alcool disparaissent.

Ivresse sur la voie publique, doit-on faire payer l'intervention de la police ? - 06/01
Ivresse sur la voie publique, doit-on faire payer l'intervention de la police ? - 06/01
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À Tourcoing, le directeur de la police municipale déplore ce temps perdu. Les agents peuvent passer 2 à 3 heures à l’hôpital ce qui a un coût pour la collectivité. La Ville présentera donc une facture d’un montant forfaitaire de 190 euros aux personnes prises en charge pour ivresse sur la voie publique. Une somme qui s’ajoutera à la contravention de deuxième classe, qui peut atteindre 150 euros. La soirée beaucoup trop arrosée pourrait donc coûter 340 euros.

"Si ça les dissuadait de le faire d'accord, mais..."

"On paie déjà une amende quand on est bourré sur la voie publique et qu'on fait n'importe quoi", note Élise Goldfarb sur le plateau d'Estelle Midi ce lundi. "Et est-ce que cela arrête les gens? Pas vraiment. Si ça les dissuadait de le faire d'accord, mais ils sont déjà bourrés dans la rue et mobilisent les forces de l'ordre pour rien", ajoute-t-elle.

"Quand on va sauver quelqu'un en montagne ou en mer qui a commis une imprudence avec un hélicoptère, on leur facture le secours, d'accord", assure de son côté Périco Légasse. "L'alcoolisme sur la voie publique, c'est une dégradation de l'ordre public, ça engendre une dépense supplémentaire mais il faut mettre l'amende à 500 euros", ajoute-t-il sur RMC et RMC Story.

Les amendes tomberont mais peut-être pas tout de suite. Car depuis quelques années, rentrée rime avec "Dry january" ou janvier sobre, mois pendant lequel tout le monde est invité à boire moins voire pas du tout. Et selon une récente étude pour RMC, le dry january aurait bien des effets positifs sur la santé.

G.D.