Meurtre de Philippine: de la gauche à l'extrême droite, des propositions pour durcir la loi

Depuis l'arrestation du suspect dans le meurtre de Philippine, cette jeune étudiante retrouvée morte dans le bois de Boulogne, les réactions au sein de la classe politique sont nombreuses car cet homme était visé par une obligation de quitter le territoire français. Ce Marocain, toujours en Suisse ce jeudi matin, en attendant son extradition, avait déjà été condamné pour viol en 2019.
En France, les OQTF ne sont exécutées que dans 7% des cas, c'est le niveau le plus bas de l'Union européenne, mais la France en délivre plus de deux fois plus que n'importe quel pays. Les propositions se sont multipliées dans les différentes familles politiques pour trouver une solution, à chaque fois pour plus de fermeté. "Nous ne pouvons pas nous contenter de nous indigner", a prévenu le nouveau ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui insiste:
"S'il faut changer les règles, changeons les."
À sa prise de fonction, il plaidait notamment pour rétablir le délit de séjour illégal, autrement dit emprisonner ou soumettre à une amende tout clandestin.
Des propositions de la gauche à l'extrême droite
Jordan Bardella, du Rassemblement national, plaide lui pour le retour des peines plancher. En clair des peines minimales que les juges sont obligés d'appliquer. Cette proposition sera prochainement à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Le LR Laurent Wauquiez réclame, lui, une mission flash, sorte d'audit pour comprendre ce qui a disfonctionné dans la chaîne pénale et administrative.
La gauche elle aussi s'émeut, notamment Fabien Roussel, Olivier Faure et François Hollande, pour qui le séjour en centre de rétention devrait être rallongé. Ce qui laisserait ainsi plus de temps à l'obtention d'un laisser-passer consulaire.