Féminicide dans le Bas-Rhin: les gendarmes ont-ils mis trop de temps à intervenir ?
Sylvia, 40 ans, est morte dimanche soir à Oberhoffen-sur-Moder dans le Bas-Rhin, après avoir reçu plusieurs coups de couteaux de la part de son mari sous les yeux de sa fille . Celle-ci déplore le délais d'intervention des gendarmes, trop long à ses yeux. Mais les militaires se défendent d'avoir mis trop de temps à réagir. Alors que la patrouille s'apprêtait à partir sur les lieux du drame, le mari de la victime a appelé les gendarmes pour leur dire qu'il venait de tuer sa femme.
Dès lors, les militaires n'interviennent plus sur une dispute conjugale mais sur un homme armé, retranché chez lui et potentiellement auteur d'un homicide. Ils doivent prendre des précautions, comme par exemple réunir des négociateurs avant d'intervenir, expliquant un délais plus long se défend la porte-parole de la gendarmerie, alors que les fonctionnaires connaissaient la victime, chez qui ils étaient déjà intervenus quelques jours avant le drame pour une dispute.
L'Inspection générale de la gendarmerie nationale saisie
Faute de preuves pour interpeller son mari, ils avaient alors conseillé à la victime de quitter son domicile. La femme de 40 ans avait par ailleurs bien porté plainte en octobre dernier évoquant des disputes et des violences légères confirme le parquet. Son mari devait d'ailleurs être convoqué par le tribunal en décembre prochain afin d'être auditionné.
L'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) a été saisie par le directeur général de la gendarmerie nationale pour "qu'un audit soit réalisé sur les conditions globales de l'intervention. L'homme âgé de 58 ans a été mis en examen mardi pour meurtre sur conjoint et écroué.