"Fourniret décidait de tout”: à son procès, Monique Olivier se défend et charge son ex-mari

Au premier jour du procès de Monique Olivier, jugée pour complicité d’enlèvement et séquestration suivie de mort, dans trois "cold case" dont la disparition d’Estelle Mouzin, il a beaucoup été question du grand absent Michel Fourniret, décédé il y a deux ans. Hors de question pour Monique Olivier d’accréditer la thèse d’un pacte criminel. Elle a cherché à se défausser sur son mari.
“C’est Fourniret qui décidait de tout, il m’a utilisée comme un objet”, affirme Monique Olivier. Alors qu’elle est enceinte de leur fils, Monique Olivier sert d’appât pour attirer et rassurer les jeunes filles. “Vous l’aidiez à se procurer de jeunes vierges”, résume le président. “Je regrette tout ca”, souffle l’accusée.

La septuagénaire aux cheveux blancs affirme qu’elle avait peur de son mari. “Pourtant, il n’a jamais été violent avec vous” reprend le président. “Non, non, mais il avait des paroles très méchantes. Je devais lui obéir”, tente d’expliquer celle qui a partagé 16 ans de vie commune avec le tueur en série, qui a scotché la bouche d’une des victimes qui hurlait, qui a pratiqué une fellation à Michel Fourniret pour qu’il puisse en violer une autre...
"Je ne suis pas dangereuse"
Une avocate de partie civile lui demande: "Est-ce que vous êtes dangereuse, Madame Olivier?". L'accusée s’en défend: "Dangereuse, moi? Ça ne va pas! Non, je ne suis pas dangereuse".
Face aux questions insistantes de Maître Seban concernant la disparition de Lydie Loge en 1993, sur laquelle plane l’ombre de l’ogre des Ardennes et de Monique Olivier, elle s’emporte: "Vous n’allez pas me mettre tous les crimes non résolus sur le dos".