Procès de Monique Olivier: "Je regrette tout ce qu'il s'est passé" dit l'ex-épouse de Michel Fourniret

Très attendu, le procès de Monique Olivier, ex-femme de Michel Fourniret, s'est ouvert ce mardi devant les assises de Nanterre. C'est la première fois qu'elle comparaît sans son mari mort il y a deux ans.

C’est la première fois qu’elle comparait sans son mari, Michel Fourniret. Monique Olivier est jugée à partir de ce mardi aux assises de Nanterre pour complicité dans trois "cold-cases", dont l’enlèvement la séquestration et le meurtre d’Estelle Mouzin. Monique Olivier est apparue dans le box des accusés derrière une nuée de caméras et d’appareils photos.

Comme lors de son dernier procès, elle a accepté d’être filmée juste avant l’ouverture des débats. Elle est apparue presque inchangée dans le box, cheveux courts gris, presque blancs, sweat blanc à col rond et jogging noir. Invitée à décliner son identité, la septuagénaire s’est exprimée d’une voix faible et tremblante, ayant même du mal à donner sa date de naissance. "Souhaitez-vous vous exprimer au cours des débats?", lui a demandé le président. "Je vais faire de mon mieux", a répondu Monique Olivier avant de se rasseoir.

"Je regrette tout ce qu'il s'est passé" a déclaré l'ex-épouse de Michel Fourniret devant la cour d'assises, après le rappel des faits par le président Didier Safar.

Trois semaines de procès

De l’autre côté de la salle, les parties civiles paraissent soudées. Sont présents Éric Mouzin, le père d’Estelle, mais aussi Véronique Domèce, la sœur de Marie-Angèle Domèce. Ils endurent le rappel des faits sans défaillir. Monique Olivier a le regard rivé sur le président, sans émotion.

Les jurés prennent des notes. La plongée dans l’horreur va durer trois semaines. Dès ce mardi après-midi, la cour s’intéressera à la personnalité de Monique Olivier. Il sera forcément question du grand absent à cette audience, le tueur en série Michel Fourniret, mort il y a deux ans.

Marion Dubreuil