"Il m’a strangulé au point que je suis tombée évanouie": le témoignage de l'actrice Sandrine Bonnaire, victime de violences conjugales

L'actrice a confié lundi sur France 24 comment elle a subi la violence de son conjoint. Un témoignage pour exhorter les femmes victimes de violences conjugales à aller porter plainte.

Trois jours après la manifestation nationale contre les violences faites aux femmes, c'est un nouveau témoignage d'une femme agressée par son conjoint. Sandrine Bonnaire, actrice, réalisatrice française de renom, s'est exprimée lundi sur France 24. Elle dit ne toujours pas être guérie aujourd’hui et elle incite toutes les femmes victimes d'agression à porter plainte.

C'était il y a 20 ans. À l'époque, Sandrine Bonnaire est avec un homme depuis près de quatre ans. Un homme qui n'avait jamais montré de signes de violence. Pourtant un soir, tout bascule.

"Nous avons eu une dispute. Il m’a strangulé au point que je suis tombée évanouie. Et puis je me suis réveillée, je ne sais pas combien de temps après avec une triple fracture de la mâchoire et huit dents de cassées", indique-t-elle. 

Six mois de rééducation

Son conjoint, lui, dit qu'elle est tombée puis l'amène à l'hôpital. Un chirurgien maxillo-facial qu'elle consulte est sans appel: ce n'est pas une chute, elle a reçu un coup. La rééducation durera plus de six mois. La blessure psychique, elle est beaucoup plus profonde. "Dans ma chair, il reste présent et c’est le plus dur à supporter", affirme-t-elle. 

Sandrine Bonnaire a porté plainte contre son ex-conjoint. Aujourd'hui, elle dit s'exprimer pour donner de la voix à celles qui n'arrivent pas à parler de l'agression qu'elles ont subi.

"J’avoue avoir la chance d’être une femme indépendante, d’être une femme qui a de l’argent. Mais je pense à toutes ces femmes qui ne peuvent pas partir", confie-t-elle. 

L'agresseur de Sandrine Bonnaire a été condamné à deux ans de prison avec sursis. L'actrice aimerait que la justice soit plus sévère avec les hommes reconnus coupables de violence sur leurs compagnes.

Martin Juret avec Guillaume Descours