Les violences conjugales, nouveau motif de déblocage de l'épargne salariale

Les violences conjugales, nouveau motif pour débloquer l'épargne salariale. Cette mesure avait été annoncée en novembre dernier lors du Grenelle contre les violences conjugales. Le décret est paru au journal officiel ce samedi.
Cette disposition répond à des situations d'urgence, où les femmes ont besoin d'être financièrement plus autonomes lorsqu'elles veulent s'enfuir.
Le déblocage est possible en cas de "violences commises contre l'intéressée par son conjoint, son concubin ou son partenaire lié par un pacte civil de solidarité, ou son ancien conjoint, concubin ou partenaire". Un juge doit délivrer une ordonnance de protection pour que la salariée puisse en bénéficier.
"L’agresseur va utiliser les ressources de son ou sa conjointe"
Une très bonne nouvelle, pour Françoise Brié, directrice de la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF), puisque de nombreuses femmes victimes de violences physiques subissent aussi des violences économiques et donc sont souvent précaires, un facteur aggravant pour sortir des violences.
"L’agresseur va utiliser les ressources de son ou sa conjointe en utilisant les ressources sur son compte bancaire, en subtilisant son salaire, ça peut être aussi une interdiction de travailler, les arrêts de travail du fait des violences. On a tout un système qui se met en place et qui existe non seulement avant la séparation mais qui va aussi se poursuivre après avec le non-paiement des pensions alimentaires mais aussi en faisant traîner toutes les démarches juridiques pour que les femmes ne puissent pas bénéficier des ressources auxquelles elles ont droit. Cette épargne salariale dans ce cadre est importante".