"On est dans le flou": malgré 1000 places d'hébergement promises pour les victimes de violences conjugales, les associations restent sceptiques
L'État s'engage davantage pour les victimes de violences conjugales. Jean Castex a annoncé hier la création de 1000 places d'hébergement supplémentaires qui s'ajoutent aux 1000 déjà prévues dans le cadre du Grenelle contre les violences conjugales, qui s'est tenu il y a un an. Mais les associations s’interrogent sur la réalité des 1000 places déjà annoncées l’an passé, la ministre déléguée chargée de l’Égalité femmes-hommes
Tout commence par des mots. Ils se transforment en coups. À bout, Noura tente de suicider, c’est là qu’elle réalise qu’elle doit quitter son petit ami: "J'avais essayé de contacter beaucoup d'associations. Le problème c'est que j'avais besoin d'un hébergement et beaucoup d'entre elles ne proposaient pas cette aide. J'avais même contacté le numéro vert pour les violences faites aux femmes et j'avais attendu une heure", raconte-t-elle à RMC.
Les places seront-elles pérennisées ?
Après une dizaine d’appels, elle tombe sur Une femme un toit. L’association parvient à lui trouver une place dans la journée. C’est le soulagement: "J'ai vraiment eu l'impression que je pouvais enfin me reposer. On me disait: 'c'est bon, on s'occupe de toi'".
Et l'État veut s'engager davantage pour les victimes de violences conjugales. Jean Castex a annoncé mercredi la création de 1000 places d'hébergement supplémentaires qui s'ajoutent aux 1000 déjà prévues dans le cadre du Grenelle contre les violences conjugales, qui s'est tenu il y a un an. Mais les associations s’interrogent sur la réalité des 1000 places déjà annoncées l’an passé, la ministre déléguée chargée de l’Égalité femmes-hommes
Si Aujourd’hui Noura s’apprête à intégrer une résidence étudiante, l’association qui l’a accompagnée, poursuit sans relâche le travail pour trouver une solution aux autres victimes est sans relâche. Depuis le Grenelle, la directrice Amandine Maraval s’est vue promettre 40 places supplémentaires : "Les places ont été annoncées mais qui fait quoi ? Combien on vous donne ? Comment on met les choses en place ? rien n'est dit on est dans le flou", déplore-t-elle au micro de RMC. Autre flou, pour cette directrice, savoir si ces places seront pérennisées