Retraites: des incidents éclatent dans les manifestations à Paris, Rennes, Nantes et Lyon
Des incidents ont émaillé plusieurs rassemblements et manifestations contre la réforme des retraites ce mardi 7 mars. Des violences ont été constatées à Rennes et Nantes mais aussi à Paris et Lyon.
- Rennes
À Rennes, tout d'abord, des manifestants ont bloqué tôt le matin la RN24. La préfecture d'Ille-et-Vilaine a fait état de nombreuses dégradations. En marge de la manifestation, un groupe de 400 individus s'est positionné en tête de cortège et émaillé le parcours "d'exactions" a assuré la préfecture dans un communiqué.
Des feux de poubelle ont été déclenché, des vitrines ont été brisées, des barricades dressées, un camion de GRDF retourné et des outrages et violences ont été commis contre les forces de l'ordre, a déploré la préfecture.
"Pour contenir ces troubles à l’ordre public, les forces de l’ordre ont dû et doivent toujours faire usage des engins lanceurs d’eau et de moyens lacrymogènes", précise la préfecture qui assure que 11 personnes ont été interpellées, sept pour jets de projectiles sur personnes dépositaires de l’autorité publique, une pour dégradation par des tags et une pour dissimulation du visage. Enfin, une manifestante a été blessée.
- Nantes
À Nantes, des échauffourées ont également éclaté à la fin de la manifestation, au moment de la dispersion du cortège. Des manifestants ont érigé des barricades et lancé des projectiles contre les forces de l'ordre qui ont répliqué en lançant des gaz lacrymogènes.
- Lyon
Des tensions ont aussi éclaté à Lyon en marge de la manifestation, a constaté RMC ce mardi. Des manifestants, pour la plupart vêtus de noir, ont jeté de nombreux projectiles et dégradé du mobilier urbain tout en érigeant des barricades alors que des CRS ont été pris à partie.
Les forces de l'ordre ont répliqué en faisant usage de lacrymogènes et de canons à eau.
- Paris
À Paris où 4200 policiers et gendarmes sont mobilisés, des échauffourées ont également éclaté. D'abord, les forces de l'ordre sont intervenus en début de manifestation contre un groupe radical qui tentait de s'emparer de barrières de chantier pour en faire des projectiles. Dans la foulée, la police a empêché une tentative de départ en cortège sauvage au niveau du boulevard Saint-Michel.
Mais c'est un peu plus tard que la tension est monté d'un cran quand les premières dégradations ont été commises dans le secteur Port-Royal. Plusieurs voitures ont été vandalisées et les forces de l'ordre prises à partie.
À 17h, on recensait 13 interpellations selon la préfecture de police de Paris qui a fait état "d'un millier de perturbateurs" et d'un groupe radical cherchant l'affrontement. En amont, 3.700 contrôles ont été effectués, avec 6 interpellations pour "port d'arme prohibé".