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Police-Justice

Somme: le maire d'un village veut interdire la consommation d'alcool sur la voie publique

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A Hallencourt, dans la Somme, le maire a pris un arrêté pour interdire la consommation d'alcool sur la voie publique. Car depuis le début de l'été, des jeunes se rassemblent sur la place du village et y laissent notamment leurs déchets, avant de prendre le volant et d'occasionner des comportements dangereux.

Pour lutter contre les incivilités, le maire d'Hallencourt, dans la Somme, a décidé d'interdire la consommation d'alcool sur la voie publique, notamment dans les rues et les parcs. L'élu de cette petite ville de 1.200 habitants a pris un arrêté pour répondre à l'augmentation des incivilités, notamment la présence de nombreuses canettes et bouteilles en verre laissées sur la chaussée.

"J'ai fait ramasser les déchets le soir, le lendemain matin on en a ramassé l'équivalent d'un pack de 20 ou 24", confie le maire Fréderic Delohen à France Bleu Picardie, évoquant des incivilités du genre en plein coeur du village.

Le maire de la ville pointe du doigt des groupes de jeunes qui se réunissent à la vue de tous et autour de leurs voitures pour consommer de l'alcool, déplorant dans la foulée des conduites dangereuses de leurs véhicules.

Un effet des vacances d'été?

"C'est des gamins qui font un peu les cons", estime ce mardi sur le plateau des "Grandes Gueules" Willy Schraen, le président de la fédération nationale des chasseurs. "Je suis contre les interdictions à tout-va, est-ce qu'il faut un arrêté alors que ce sont des enfants qui s'ennuient?", s'interroge-t-il sur RMC et RMC Story.

Le maire a prévu une réunion d'information en septembre. Trop tard pour les "Grandes Gueules" qui jugent que c'est un effet des vacances d'été.

De son côté, l'ancien ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari dit comprendre la réaction du maire: "C'est à peu près proportionné, c'est ciblé sur ceux qui troublent l'ordre public. Cela me dérange moins", explique-t-il.

Mais Willy Schraen insiste: "Dans cette situation, nous sommes à la campagne, il y a 1.200 habitants. Il doit y avoir un problème avec une bande de jeunes, des habitants s'en plaignent et il prend cet arrêté", croit-il savoir. "Il leur suffit d'aller au bord d'un champ et ils ne sont plus sur la voie publique", conclut le patron des chasseurs qui appelle au dialogue avec les contrevenants.

G.D.