Stade de France: "Darmanin et Lallement sont des menteurs, on les vire", lance Barbara Lefebvre
Le scandale du Stade de France continue. Deux semaines après la finale de Ligue des champions entachée d'un fiasco organisationnel de la part des autorités françaises et émaillée de violences, l'un des directeurs de la Fédération française de football a indiqué jeudi, devant la commission d'enquête du Sénat, que les images des 220 caméras de surveillance du Stade de France avaient été effacées faute de réquisition dans les temps par la justice.
De son côté, le préfet de police de Paris Didier Lallement a reconnu "un échec" et des chiffres pas "parfaitement justes" concernant le nombre de spectateurs sans billets. De nouvelles révélations qui ont provoqué un nouveau tollé notamment outre-Manche, où l'on ne décolère pas contre les parties organisatrices de la finale.
"Un duo d'incompétents"
En France aussi, on déplore la gestion calamiteuse des pouvoirs publics impliqués, et on dénonce également la communication a posteriori du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et du préfet de police Didier Lallement. "On a voulu couvrir la question des violences avec ces histoires de faux billets. On nous a parlé de 40.000 faux billets mais ils ne sont déjà plus 40.000 puisque monsieur Didier Lallement nous a dit qu'il avait fait une première estimation au doigt mouillé", a lancé Barbara Lefebvre ce vendredi sur le plateau des "Grandes Gueules", sur RMC et RMC Story.
"On a affaire à un duo d'incompétents et de menteurs avec Monsieur Gérald Darmanin et Monsieur Lallement. On les vire! Démission immédiate", a ajouté, très remontée, l'enseignante en reconversion.
Quant aux vidéos du Stade de France qui ont été effacées en l'absence de réquisitions, Barbara Lefebvre estime qu'il s'agit "d'une grave faute administrative qui arrange bien le gouvernement, donc le préfet et le ministre de l'Intérieur n'ont pas été à la hauteur, ils doivent sauter".
"On assume et ça veut dire qu'on est lavé de tout soupçon"
De son côté, l'ancien policier du Raid Bruno Pomart note que le préfet "a assumé, lui". Insuffisant pour convaincre Barbara Lefebvre qui en a profité pour noter que pour les proches d'Emmanuel Macron, il suffit d'"assumer" pour faire pardonner ses manquements.
"C'est le monde merveilleux de la Macronie, on assume et ça veut dire qu'on est lavé de tout soupçon. Depuis l'affaire Benalla, on assume, donc circulez il n'y a rien à voir. Gérald Darmanin après son non-lieu, il assume ses SMS, il assume les pressions sur ces femmes mais circulez il n'y a rien à voir. Monsieur Abbad, il assume mais circulez il n'y a rien à voir!", a-t-elle lancé.
"À un moment donné, ça suffit! Monsieur Lallement, il s'en traîne des boulets, je ne sais pas encore comment il fait pour avancer. Rien ne l'empêche de se lever le matin. Ce préfet, il devrait sauter depuis bien longtemps", appelle Barbara Lefebvre.
Et elle l'assure, elle ne vise pas les policiers, alors que Bruno Pomart refuse de voir les forces de l'ordre pointées du doigt. "Ce n'est pas la police, c'est les ordres et la doctrine. Il y a beaucoup de policiers qui n'aiment pas les ordres qu'on leur donne. Je ne parle pas du syndicat Alliance qui en voudrait encore plus, mais de tous les autres policiers", conclut Barbara Lefebre.