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Attaque d'un convoi pénitentiaire dans l'Eure: les oppositions dénoncent l'inaction de l'État

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Après l'attaque d'un convoi pénitentiaire qui a fait deux morts et trois blessés graves ce mardi dans l'Eure, une minute de silence a été respectée à l'Assemblée nationale, où les députés de l'opposition ont pris à partie le gouvernement.

Emmanuel Macron s’est dit choqué par l’attaque d’un fourgon pénitentiaire qui transportait un détenu, ce mardi dans l’Eure. Deux agents ont été tués par les assaillants qui ont pris la fuite. Le chef de l’Etat a affirmé que l’Etat serait intraitable pour retrouver les auteurs de ce crime.

Mais dans les oppositions, les mots sont très durs pour dénoncer la politique gouvernementale en la matière. Nicolas Dupont-Aignan pointe l’impuissance de l’Etat. C’est pour lui, le responsable du drame. “Si on ne change pas de politique rapidement, ces scènes de guerre se multiplieront dans notre pays”, assure-t-il.

Le patron de Debout la France en appelle à mieux accompagner les agents pénitentiaires lors des transferts de détenus.

“On peut s’interroger sur la faiblesse des protections pour le déplacement d’un délinquant aussi dangereux. L’administration pénitentiaire est, dans notre pays, abandonnée depuis tant d'années”, ajoute-t-il.

Une urgence: éradiquer le trafic de drogue

Mieux protéger les agents en première ligne, c’est aussi ce que dit le député du Rassemblement national Kévin Mauvieux. L’élu de Normandie s’inquiète de voir de telles scènes dans son territoire. “Il y a une certaine colère de voir comment cet ensauvagement gagne, grossit et s’organise dans ce département, celui de l’Eure, qui n’est pas connu pour des faits de délinquances ou des faits de grand banditisme plus important que dans d’autres zones françaises”, pointe-t-il.

Avec en plus un détenu qui serait lié au trafic de drogue, il y a urgence à éradiquer ce fléau, insiste le leader des communistes Fabien Roussel.

“Sévérité des peines, moyens de police, d’enquêtes, lutte contre le blanchiment d’argent contre les paradis fiscaux où ils planquent leurs argents… C’est tout ça qu’il faut mettre en œuvre”, appuie-t-il.

Et aller plus loin, dit-il, que les opérations "place nette" du gouvernement.

Hélène Terzian avec Guillaume Descours