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Candidat LREM condamné pour violences conjugales: Stanislas Guérini défend "un honnête homme"

Stanislas Guerini, patron des marcheurs lors d'un débat à l'Assemblée nationale, le 21 mars 2020

Stanislas Guerini, patron des marcheurs lors d'un débat à l'Assemblée nationale, le 21 mars 2020 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Le délégué général de La République en marche Stanislas Guérini a pris la défense mercredi de Jérôme Peyrat, ancien conseiller à l'Elysée investi en Dordogne, pourtant condamné pour violences conjugales. Une sortie qui a poussé Jacqueline Dubois, la députée sortante écartée, à présenter sa candidature dissidente.

Une nouvelle polémique avant les législatives. Cette fois, c'est du côté de la majorité actuelle qu'une investiture fait débat. Jérôme Peyrat, ancien conseiller à l'Elysée, a été investi au détriment d'une députée sortante en Dordogne, et cela malgré une condamnation pour violences conjugales.

"C'est un honnête homme, je ne crois pas qu'il soit capable de violences sur les femmes", a pourtant défendu ce mercredi sur France Info Stanislas Guerini, délégué général de La République en marche (LREM). "Si j'avais la conviction ou même le soupçon qu'on a affaire à quelqu'un qui puisse être violent et coupable de violences sur les femmes, jamais je n'aurais accepté cette investiture-là", a-t-il ajouté.

La justice l'a pourtant reconnu coupable de violences conjugales en septembre 2020 le condamnant à une amende de 3.000 euros avec sursis. L'élu, maire de La Roque-Gageac depuis 1995, était jugé pour avoir frappé et étranglé son ex-femme lors d'une dispute en voiture, lui occasionnant 14 jours d'ITT.

Stanislas Guerini a assuré qu'il avait "pris du temps pour lire les attendus du jugement pour comprendre et savoir si on pouvait avoir quelqu'un qui pouvait être capable de violences volontaires". "Je crois et j'en suis même infiniment convaincu que ça n'a pas été le cas", a-t-il ajouté, plaidant pour "regarder les choses dans leur complexité".

Dans la foulée, la candidature dissidente de la députée sortante

"Dans cette affaire, il y a eu une dispute, deux condamnations, de part et d'autre et je crois qu'on peut respecter ça", précisant que l'ex-compagne de Jérôme Peyrat "a elle aussi été condamnée", à des amendes de 500 et 800 euros pour des appels et SMS malveillants à Jérôme Peyrat et certains de ses proches.

Pas question pour autant de "donner l'impression qu'on pourrait empêcher la libération de la parole des femmes, qu'on pourrait empêcher la judiciarisation des affaires quand il y a des violences intraconjugales", a assuré Stanislas Guérini

Dans la foulée, Jacqueline Dubois, la députée de la majorité écartée au profit de Jérôme Peyrat, a annoncé sa candidature dissidente face à lui: "'Rien ne doit freiner le combat pour la place des femmes dans notre société'. J'ai fait mienne cette phrase d'Élisabeth Borne Première Ministre. Je suis candidate à ma réélection", a-t-elle assuré sur Twitter.

Guillaume Dussourt