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Colère des agriculteurs: la Coordination rurale envisage le blocage de Rungis

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EXCLU RMC. Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale, annonce que son syndicat envisage de bloquer le marché international de Rungis.

Après la grande majorité des autoroutes françaises et désormais les axes autour de Paris, les agriculteurs en colère vont-ils aussi bientôt bloquer le marché international de Rungis? C'est une action envisagée par la Coordination rurale, l'un des syndicats agricoles.

"Rungis revient souvent dans nos têtes, et ça fait très longtemps, explique sa présidente, Véronique Le Floc’h, dans Apolline Matin ce vendredi sur RMC et RMC Story. Le Salon de l’agriculture pourrait aussi être bloqué. On peut tout imaginer. Qu’est-ce qu’on peut faire de toute façon? On va continuer à travailler tous les jours sans savoir si des jeunes seront intéressés pour venir s’installer dans nos fermes? Qui va assurer la souveraineté alimentaire de la France? Cette concurrence déloyale nous tue. Nos politiques sont irresponsables."

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"On veut avoir gain de cause"

Selon Véronique Le Floc’h, dans ce mouvement, c'est la base qui mène dans la danse et lance les actions. "La journée du 25 janvier était une journée d’appel national. Au-delà, ce sont les syndicats départementaux qui prennent les décisions, et ils ont bien sûr le soutien au niveau national. Nous partageons tous le même problème. Grâce à certains, qui poussent les actions, ça profitera à tout le monde", assure-t-elle, en ayant conscience que les déplacements Français sont impactés par les blocages des autoroutes.

"On sait qu'on a le soutien d'une partie de la société, mais on va les gêner encore, confie Véronique Le Floc'h. Ce n'est pas notre but, mais on veut avoir gain de cause, vivre de notre métier, avoir du revenu, ne pas dépendre sans cesse des d'aide."

Productrice de lait, la présidente de la Coordination rurale ne vise pas seulement le gouvernement, mais aussi les industriels et la grande distribution. "Le prix du lait a prix plus de 30 centimes pr les consommateurs en peu de temps, pendant que nous, agriculteurs, avons récupéré que 7 centimes, souligne-t-elle. Ces hausses ne couvrent pas nos hausses de charges. Ils mettent ça face à la hausse des matières premières. Ils trouvent le moyen de contourner la loi."

LP