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DIRECT. Loi immigration: la ministre Sylvie Retailleau a présenté sa démission, qui a été refusée

La ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, à la sortie de l'Elysée, le 8 mars 2023 à Paris

La ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, à la sortie de l'Elysée, le 8 mars 2023 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP

La majorité et le gouvernement sont clairement divisés après le vote de la loi immigration, saluée par le RN comme une "victoire idéologique". Emmanuel Macron doit s'exprimer ce mercredi. Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, a présenté sa démission et n'est pas présent au conseil des ministres ce mercredi.
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La ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a présenté sa démission, qui a été refusée

La ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a présenté sa démission mercredi à Emmanuel Macron, en raison d'un "désaccord profond" sur les mesures concernant les étudiants dans la loi sur l'immigration, mais elle a été refusée, a annoncé son entourage à l'AFP jeudi.

Cette démission présentée en marge du conseil des ministres "a été refusée" et la ministre restera "en poste", a précisé la même source.

Le président Emmanuel Macron et la Première ministre Elisabeth Borne "ont assuré à la ministre que les mesures concernant les étudiants" dans cette loi "seraient révisées si elles n'étaient pas censurées par le Conseil constitutionnel".

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Sébastien Chenu (RN): "Un bouclier de Playmobil"

Sébastien Chenu, vice-président de l'Assemblée nationale, député RN du Nord, sur RMC-BFMTV:

"C'est un texte qui va dans le sens que nous défendons depuis toujours. Emmanuel Macron a un peu la gueule de bois. Ils sont très mal à l'aise. L'émission, c'était pour tenter de se justifier. Ce n'est pas le texte du siècle. C'est un bouclier de Playmobil."

"Nous influons ceux qui écrivent ce texte. Il a pris une partie de nos idées, mais cela ne va pas assez loin. Nous avons fait entrer le principe de préférence, priorité nationale dans le texte. C'est ce qui gène le plus la gauche et le gouvernement."

"Si le Conseil constitutionnel détricoterait la loi, cela montrerait qu'il faut changer la Constitution et aller vers un référendum."

Loi immigration: la CGT va appeler à la mobilisation et veut organiser des manifestations

"Il y a déjà des initiatives qui commencent à s’organiser dans tout le territoire, explique Sophie Binet, sa secrétaire générale, dans Apolline Matin ce jeudi sur RMC et RMC Story. Dans les prochaines semaines, la CGT travaille à des actions d’ampleur. Je ne peux pas vous annoncer une date aujourd’hui. La CGT a la volonté de faire en sorte qu’il y ait des initiatives d’ampleur pour permettre à toutes celles et tous ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette France ‘lepenisée’ leur détermination à faire respecter les valeurs de solidarité, liberté, égalité, fraternité, qui sont aujourd’hui piétinées par cette loi d’extrême droite. Ce sont plutôt des manifestations qui s’organisent sur ce type de questions. Je ne vais pas aller plus loin dans les détails parce qu’on ne veut pas l’organiser seul. On est en train de discuter avec des syndicats, des associations, des personnalités…"

>> Loi immigration: la CGT va appeler à la mobilisation et veut organiser des manifestations

Rennes: des centaines de manifestants défilent contre la loi immigration

Plusieurs centaines de personnes ont défilé dans le calme au centre-ville de Rennes mercredi en début de soirée, pour dénoncer la loi immigration adoptée la veille par le Parlement

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La France a "un problème d'immigration" mais n'est pas "dépassée"

Le président Emmanuel Macron a affirmé mercredi qu'il y avait "un problème d'immigration en France", mais a nié que le pays soit "dépassé", au lendemain de l'adoption par le Parlement du projet de loi controversé sur l'immigration.

"Je pense que toutes les bonnes âmes qui m'expliquent que ce n'est pas bien ce que vous faites, ce sont tous les gens qui ont gouverné le pays pendant 40 ans et qui ont fait quoi ?", a affirmé le chef de l'Etat sur France 5, reprochant à ses prédécesseurs de ne pas avoir réglé cette question.

La loi immigration vise "très clairement" à décourager la venue de clandestins

La loi immigration vise "très clairement" à décourager la venue de clandestins, dit Macron

Le président dément que les dispositions de la loi immigration soient "de nature Rassemblement national"

Emmanuel Macron dément que les dispositions de la loi immigration soient "de nature Rassemblement national"

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Pour éviter que le RN arrive au pouvoir, "il faut traiter les problèmes qui le nourrissent"

Le président Emmanuel Macron a assuré que pour éviter que le RN arrive au pouvoir il "faut traiter les problèmes qui le nourrissent", assurant que l'adoption du projet de loi sur l'immigration constitue "une défaite" pour le parti de Marine Le Pen.

"Ce n'est pas vrai" que la loi adoptée mardi comporte "des dispositions qui sont de nature Rassemblement national", a réagi le chef de l'Etat sur France 5, défendant le texte adopté par le Parlement.

Il a notamment affirmé que la loi visait "très clairement" à décourager l'immigration clandestine.

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La caution demandée aux étudiants étrangers "n'est pas une bonne idée", selon Macron

Emmanuel Macron a jugé que la caution demandée aux étudiants étrangers dans la loi immigration votée mardi soir n'était "pas une bonne idée", mais les dispositions qui ne plaisent pas "ne justifiaient pas de tout bloquer".

"Honnêtement", la caution demandée aux étudiants étrangers, "ce n'est pas une bonne idée", a dit le chef de l'Etat sur France 5.

"Je vous le dis en toute sincérité, parce que je pense qu'on a besoin de continuer à attirer des talents et des étudiants du monde entier", a-t-il expliqué.

Mais "le texte qui sort est un texte qui reste utile", et "les dispositions qui ont été acceptées, même si elles ne plaisent pas, ne justifiaient pas de tout bloquer", a-t-il ajouté.

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La loi sur l'immigration est "un bouclier qui nous manquait", dit Macron

Le président Emmanuel Macron a affirmé mercredi que la loi sur l'immigration adoptée mardi par le Parlement constitue "un bouclier qui nous manquait" et assuré respecter la décision du ministre de la Santé Aurélien Rousseau de démissionner.

"Je respecte (sa décision) et j'ai aussi beaucoup de respect pour tous les députés de la majorité qui ont voté une loi qui n'était pas une loi dont ils aimaient toutes les dispositions", a affirmé le chef de l'Etat sur France 5.

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Les 32 départements de gauche n'appliqueront pas la loi immigration

Les 32 départements de gauche n'appliqueront pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) prévu par la nouvelle loi immigration, qualifiée d'"injuste" et "inefficace", ont-ils annoncé mercredi à l'AFP.

"Nous, présidentes et présidents de départements de gauche, refusons l'application du volet concernant l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) de cette loi inspirée par l'extrême-droite, portée par un exécutif qui prétendait incarner la modération et qui n'est désormais plus que l'illustration de la compromission", ont-ils déclaré dans un communiqué.

Allocation d'autonomie: Paris n'appliquera pas la loi immigration

La Ville de Paris, également un département, n'appliquera pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA) prévu par la nouvelle loi immigration, a annoncé mercredi à l'AFP sa maire socialiste, Anne Hidalgo.

"Nous appliquerons les droits et les principes constitutionnels de notre pays. La Ville de Paris ne pratiquera pas la préférence nationale pour nos aînés en ce qui concerne l'allocation personnalisée d'autonomie", a-t-elle déclaré, jugeant la loi "honteuse".

Une fronde des départements sur l'allocation d'autonomie?

Après le Lot, c'est la Seine-Saint-Denis qui annonce son intention de ne pas modifier les conditions d'attribution de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA).

"Je mettrai tout en œuvre pour que le département soit un bouclier républicain face à la préférence nationale, explique Stéphane Troussel, président du 93, sur X. Tous les habitants de Seine Saint Denis méritent la solidarité et l’humanité. D’où qu’ils viennent. Nous continuerons de verser l’APA aux étrangers en situation régulière."

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Rima Abdul Malak dément avoir voulu démissionner

Alors que son nom avait circulé parmi les potentiels ministres démissionnaires après le vote de la loi immigration, Rima Abdul Malak, la ministre de la Culture, reste au gouvernement. "Contrairement aux rumeurs qui ont circulé, je n'ai pas envisagé de démissionner du gouvernement. Ma détermination à poursuivre mes combats est totale", indique-t-elle sur Instagram.

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Aurélien Rousseau remercie Emmanuel Macron

Dorénavant ex-ministre de la Santé, Aurélien Rousseau a publié un message de départ sur les réseaux sociaux dans lequel il remercie Emmanuel Macron et Elisabeth Borne malgré tout.

Macron: ce texte ne va "pas contre nos valeurs"

Selon un participant du conseil des ministres de ce matin qui s'est confié à l'AFP, Emmanuel Macron aurait assuré à ses troupes que le texte voté hier soir ne va "pas contre nos valeurs".

"Pas de fronde ministérielle" selon Olivier Véran

Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, assure ce mercredi midi qu'"il n'y a pas de mouvement de fronde ministérielle", alors que le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a démissionné et que des rumeurs de départ ont circulé à propos d'autres ministres de l'aile gauche.

Olivier Véran dénonce une "véritable escroquerie intellectuelle" du RN

Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, dénonce une "véritable escroquerie intellectuelle" du RN sur la loi immigration.

"Le Rassemblement national se livre à une véritable escroquerie intellectuelle en célébrant à tort sa prétendue +victoire idéologique+. Ne nous laissons pas avoir par ce recel politique", a déclaré le ministre lors du compte-rendu à la presse du Conseil des ministres, tout en reconnaissant qu'"il y a dans cette loi des choses que nous n'aimons pas (...) mais qui ne nous déshonorent pas".

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Aurélien Rousseau a démissionné

"Je vous confirme la démission du ministre de la Santé Aurélien Rousseau. Il sera remplacé par Agnès Firmin Le Bodo, qui assurera l’intérim", indique le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.

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La loi immigration sera transmise au Conseil constitutionnel dès ce mercredi

Olivier Véran annonce à l'issue du Conseil des ministres qu'Emmanuel Macron va saisir le Conseil constitutionnel dès ce mercredi sur la loi immigration.

Il s'agit de demander aux Sages de "statuer sur la conformité de tout ou partie de cette loi à notre Constitution", a précisé le ministre, alors que la crise politique est ouverte dans la majorité. La Première ministre Élisabeth Borne a reconnu dans la matinée que certaines mesures étaient inconstitutionnelles et que le texte "serait amené à évoluer".

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Aurélien Rousseau va démissionner

Le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a confirmé au journal Le Monde qu'il allait démissionner du gouvernement d'Elisabeth Borne. Selon les informations de BFMTV, il n'est pas présent au Conseil des ministres ce mercredi.

Manifestations après le vote de la loi immigration

Après l'adoption du projet de loi immigration, plusieurs associations ont appelé à se rassembler à Paris aux Invalides. Parmi eux des associations étudiantes qui dénonce un texte "xénophobe".

Ils dénoncent également un glissement vers l'extrême droite. "On est face à un glissement républicain, démocratique, extrêmement grave”, Hugo Prevost, porte-parole du syndicat L'union étudiante.

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"On est en train de pourrir la vie des gens": la Fédération des acteurs de la solidarité va participer à la saisine du Conseil constitutionnel

Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, sur RMC:

"Ce qui est terrible, c’est qu’on va pourrir la vie de gens qui ne demandent qu’à travailler, à se loger, à se nourrir. On va pourrir la vie aussi des travailleurs sociaux, des bénévoles qui les accompagnent, des chefs d’entreprise qui vont encore moins pouvoir recruter. Et tout ça, sans apporter le moindre élément de maîtrise et de contrôle de l’immigration, ce qui est nécessaire par ailleurs. (…) Non seulement, on ne dissuadera personne de venir, mais les gens vont être sortis des hébergements d’urgence, mis à la rue, avec moins de possibilités de se soigner, de travailler… On est en train de marcher sur la tête, de pourrir la vie des gens."

"Nous allons participer à la saisine du Conseil constitutionnel. Discriminer entre les Français et les étrangers sur les aides sociales, j’espère que c’est encore contraire à la Constitution de la République. Et nous allons continuer à nous mobiliser, pour être là, auprès de ces hommes et ces femmes, des travailleurs sociaux, des bénévoles dans les associations, des entreprises, pour résister tranquillement et fermement à cette dérive. Et pour se rendre compte qu’on est en train d’installer, non pas de la fermeté, mais du désordre. J’ai eu des appels cette nuit et ce matin d’hommes et de femmes dans les associations qui sont très touchés, très en colère, dans l’incompréhension. Ils sont dans la vraie vie. Nous allons être là pour essayer d’éviter que ce pays bascule dans le vide, comme ça a commencé à être le cas cette nuit."

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"Marine Le Pen fait une manoeuvre politique", assure Yaël Braun-Pivet

Mardi, Marine Le Pen a, à l'issue du vote, exprimé sa satisfaction. "On peut se réjouir d'une avancée idéologique, d'une victoire même idéologique du Rassemblement national", a-t-elle indiqué.

Invitée sur RMC-BFMTV ce mardi, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet a commenté cette sortie. “Marine Le Pen fait de la politique et on ne va pas lui reprocher. Maintenant, on voit qu’au Sénat ses parlementaires avaient voté contre le texte. En commission, elle a voté contre le texte. Elle avait voté une motion de rejet pour que le texte ne soit pas débattu dans l’hémicycle et son vote final est une pure manœuvre politique. Donc ne tombons pas dans le piège de cette manœuvre qui est franchement cousu de fil blanc”, indique-t-elle.

Yaël Braun-Pivet sur RMC-BFMTV: "Le président m’a dit qu’il allait saisir le Conseil constitutionnel"

Yaël Braun-Pivet sur RMC-BFMTV:

"En tant que présidente de l'Assemblée nationale, je suis très perplexe face à ce texte qui n'aura pas été débattu dans l'hémicycle. Je suis très perplexe face à ce texte dont un certain nombre de mesures n’ont pas examinées dans leur solidité juridique par le Conseil d’Etat et qui n’ont pas l’objet d’études d’impact. Je suis très perplexe sur cette façon de construire la loi. Moi, j’avais décidé hier de saisir le Conseil constitutionnel, à l’initiative de la présidence de l’Assemblée nationale. J’ai échangé avec le président de la République hier, qui m’a indiqué que compte-tenu du contexte, il ferait lui-même cette saisine. Je pense que c’est important et que nous devons faire autrement. Moi, je ne me satisfait pas d’un vote dans ces conditions-là, qui font que nous avons un doute. Je pense qu’il faut qu’on regarde la façon dont on dépose nos amendements."

"Pas question de supprimer" l'Aide médicale d'Etat, assure Elisabeth Borne

Elisabeth Borne a assuré ce mercredi que l'Aide médicale d'Etat (AME) pour les étrangers sans papiers ne serait "pas supprimée", après s'être engagée auprès de la droite à mener une réforme à compter de début 2024.

"Il n'est pas question de supprimer l'AME. (...) On a demandé un rapport" et "nous allons garder l'AME", a déclaré sur France Inter la Première ministre, rappelant que la transformation de ce dispositif en Aide médicale d'urgence (AMU) voulue par la droite avait été retirée de la loi immigration adoptée au Parlement pendant la nuit.

Emmanuel Macron "n'a pas reçu" la démission du ministre de la Santé Aurélien Rousseau, selon Elisabeth Borne

Emmanuel Macron "n'a pas reçu la démission" du ministre de la Santé d'Aurélien Rousseau, a assuré mercredi Elisabeth Borne pour qui "il n'y a pas de crise dans la majorité" au lendemain de l'adoption du projet de loi immigration.

"J'ai échangé très tard dans la nuit avec le président de la République qui n'a pas reçu la démission d'Aurélien Rousseau. Donc c'est un non-sujet (...) On va arrêter de commenter des choses qui n'existent pas", a déclaré la Première ministre sur France Inter. Selon une source ministérielle, Aurélien Rousseau, opposé à la loi immigration, a remis mardi soir une lettre de démission à Élisabeth Borne.

Elisabeth Borne reconnaît que des mesures de la loi immigration sont contraires à la Constitution

La Première ministre Elisabeth Borne reconnaît que des mesures de la loi immigration sont contraires à la Constitution, sur France Inter.

Yaël Braun-Pivet sur RMC-BFMTV: "Il y a des choses qui vont contre mes convictions mais..."

Yaël Braun-Pivet sur RMC-BFMTV:

"Les conditions d’examen du texte ne nous ont pas permis de pouvoir modifier, moduler le texte aussi loin qu’on pouvait le souhaiter. Et puis après, vous savez, vous faites de la politique en conscience et vous avez rarement un texte qui vous convient à 100%."

"Il y a des choses qui vont contre mes convictions. La question des prestations sociales me gêne terriblement. Je l’ai dit au président de la République hier soir. À la question 'qu’est ce qui vous gêne dans ce texte?', moi, j’ai répondu que la question des prestations sociales me gênait, que je n’approuvais pas de priver une personne en situation régulière, qui peut par exemple avoir des enfants sur le territoire français, d’allocation familiale ou d’allocation logement."

"On a obtenu des choses, on n’a pas tout obtenu, mais la politique, c’est aussi faire des compromis, c’est accepter de faire des pas les uns vers les autres. C’est ce que je fais au quotidien à l’Assemblée nationale depuis 18 mois."

Yaël Braun-Pivet sur RMC-BFMTV: "Je n'ai pas eu d'état d'âme"

Invitée du "Face à face" sur RMC-BFMTV, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a expliqué son vote en faveur du projet de loi immigration ce mardi.

“Je n’ai pas eu d’état d’âme en appuyant sur le bouton. J’ai réfléchi, je me suis battue pour que des dispositions qui sont contenues dans la loi soient amoindries. Mais au bout du compte, j’assume mes responsabilités. Je pense que nous avons besoin de ce texte sur l’immigration qui comporte un certain nombre de mesures nécessaires, comme la reconduite à la frontière et des expulsions", a-t-elle indiqué.

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"Le sentiment du devoir accompli" pour Elisabeth Borne

Elisabeth Borne a "le sentiment du devoir accompli" mercredi, au lendemain de l'adoption du projet de loi immigration "sans les voix du Rassemblement national".

"On voulait faire voter un texte sur des mesures utiles, efficaces, attendues par nos concitoyens, avec deux objectifs: éloigner plus rapidement, plus efficacement ceux qui n'ont pas le droit d'être en France et mieux intégrer ceux que nous choisissons d'accueillir", a-t-elle déclaré sur France inter. "Je ne tiens pas compte des voix du Rassemblement national. Sans ces voix, ce texte a été adopté", a-t-elle insisté.

"Le bloc de la majorité est minoritaire et divisé"

Jérôme Fourquet, analyste politique à l'IFOP, sur RMC:

"La macronie est fracturée. Le bloc de la majorité est minoritaire et divisé. Une soixantaine de parlementaires ont manqué à l'appel, c'est une adoption chaotique. (Le RN sort-il vainqueur ce de feuilleton?) On peut penser que oui. Habilement, Marine Le Pen a proclamé une victoire idéologique. On va voir si le président ramène le calme dans son camp, mais cela laissera de toute façon des traces. On a le sentiment que le président, depuis le soir du second tour, fait comme si ce n''était qu'une péripétie de ne pas avoir la majorité. Là, il voit que c'est extrêmement pénalisant."

"Ça va laisser des traces"

Les prochains jours s'annoncent très délicats pour le gouvernement. Alors que le texte sur le projet de loi immigration a été adopté ce mardi, la colère monte chez certains élus de la majorité et chez des ministres qui ne se reconnaissent pas dans un texte largement influencé par la droite.

>> "Ça va laisser des traces": après la loi immigration, la majorité et le gouvernement plus fracturés que jamais

Loi immigration: ce que contient le texte adopté par le Parlement

Après des jours de négociations, le projet de loi immigration a finalement passé l'épreuve du Parlement ce mardi soir. Le texte a été voté à 349 voix pour et 186 contre à l'Assemblée nationale. Un texte durci et qui ne ressemble finalement plus au texte initial de Gérald Darmanin.

>> Loi immigration: ce que contient le texte adopté par le Parlement

"Un déshonneur total pour le gouvernement et la macronie" selon la députée communiste Elsa Faucillon

Elsa Faucillon, députée PCF des Hauts-de-Seine, sur RMC:

"Je ne regrette pas la motion de rejet, car il y a une faute originelle: installer dans les consciences l'idée de la suspicion généralisée sur les étrangers. Le gouvernement a choisi de s'entêter jusqu'au bout. C'est la responsabilité du président, du gouvernement, de Gérald Darmanin, pour sauver leur place quitte à accepter toutes les compromissions. Les coups de force, ça suffit.

"Au-delà d'un texte renforcé à droite, c'est une République qui change de visage. C'est une partie non négligeable du programme du RN avec la préférence nationale, la déchéance de nationalité. Ce n'est pas rien. Nous allons continuer de mener la bataille, il y a une bataille politique et culturelle à continuer. C'est un déshonneur total pour le gouvernement et la macronie."

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Emmanuel Macron sur France 5 ce soir

Emmanuel Macron est l'invité de l'émission C à Vous sur France 5, mercredi soir depuis l'Elysée, au lendemain de l'adoption de la loi sur l'immigration, a annoncé France télévisions dans un communiqué. Le président de la République doit revenir "sur les moments clés de 2023" et il "abordera les perspectives de 2024 (culture, sport, politique, économie), a précisé le groupe public.

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Loi immigration: après le vote, la majorité et le gouvernement en crise

La loi immigration a été votée ce mardi soir par le Sénat puis par l'Assemblée nationale. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, se satisfait d'une adoption sans compter les voix du RN. Mais si Marine Le Pen et ses députés avaient voté contre le texte, il ne serait pas passé. L'ancienne candidate à l'élection présidentielle s'est félicitée d'une "victoire idéologique", notamment sur la préférence nationale. La gauche dénonce une compromission de la majorité. Des cadres de Renaissance, comme Sacha Houlié (président de la commission des lois et de la CMP) et Gilles Le Gendre (ancien président du groupe LREM à l'Assemblée), ont voté contre la loi. Plusieurs ministres de l'aile gauche du gouvernement réfléchissent à démissionner. Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, a déjà présenté sa démission.

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